source : ppbdi.com, 13 / 02 / 2015
La modernisation du système de paiement est envisagée
Le marché financier est encore embryonnaire au Burundi. C’est ainsi que des projets et perspectives sont envisagés au niveau de la Banque de la République du Burundi (BRB) pour le développement du marché financier.
Le marché financier au Burundi se limite au marché monétaire interbancaire et au marché des titres du trésor, selon Dieudonné Nyunguka, analyste à la BRB. Le marché des titres du trésor concerne les bons du trésor, les obligations du trésor et la participation des banques, des entreprises, des assurances, des fonds de pension, des individus, etc. Le marché secondaire est absent, ce qui fait que les participants détiennent les titres jusqu’à maturité.
Des projets et perspectives
Dieudonné Nyunguka indique que des projets et perspectives pour le développement du marché financier sont envisagés. Il cite notamment un Comité national chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre du Plan de développement du marché financier au Burundi déjà mis en place avec ses sous-comités techniques. Le plan de mise en œuvre et du développement du marché financier au Burundi est également déjà adopté. Ainsi, le cadre institutionnel est en cours de mise en œuvre, à savoir le régulateur, la bourse pour la gestion des transactions/ordres, la dépense centrale des titres-CDS pour la conservation, l’administration et la gestion des mouvements des titres, la banque de règlement pour le dénouement des transactions ainsi que les intermédiaires (courtiers ou prestataires de services). Parmi les projets et perspectives figurent également la modernisation du système de paiement, poursuit M. Nyunguka. Il explique que la Télé-compensation (ACH) pour la scénarisation et la dématérialisation des instruments de paiement (chèques, ordres de paiement, etc.) ainsi que la réduction des délais de règlement seront mises en place. Sera mis en place également le Système de règlement de gros montants en temps réel (RTGS) avec interconnexion au système de paiement de la Communauté est-africaine. Cela permettra la mise en place d’un Dépositaire central de titres (CSD), c’est-à-dire les titres publics (bons et obligations) et privés (actions, obligations d’entreprises). Le CSD sera logé à la Banque centrale afin de faciliter la conservation et la gestion des mouvements des titres dématérialisés. Avec le développement du marché, le CDS pourra être logé en dehors de la BRB, souligne M. Nyunguka.
D’importants résultats sont attendus pour le développement du marché financier au Burundi.
ERIC MBAZUMUTIMA