En date du 30 décembre 2014, un groupe armé a attaqué le Burundi en provenance de MUTARULE en République Démocratique du Congo (RDC). Les combats se sont déroulés sur certaines collines des zones NGOMA, BUHAYIRA et BUZIRAZIRA de la commune MURWI et GAHABURA de la commune BUKINANYANA de la Province CIBITOKE.
Le 2 janvier 2015 fut le jour de fin des hostilités avec à la clé la neutralisation du groupe armé dont le nom reste jusqu’à ce jour inconnu.
Au cours des affrontements, ledit groupe armé a enregistré beaucoup de pertes dans ses rangs.
A fin des hostilités, une polémique est née sur la façon dont les combats s’étaient déroulés.
Plusieurs versions ont été lancées dans l’opinion publique nationale et internationale.
Ainsi, certains médias et rapports de certaines ONGs ont fait état de la participation aux combats, aux côtés des militaires, de la police nationale, de la population civile composée des administratifs à la base et des IMBONERAKURE, jeunes affiliés au parti CNDD-FDD.
Les mêmes rapports et médias ont fait état de l’exécution des combattants capturés ou qui se sont rendus.
Afin de faire éclater toute la vérité sur ces allégations, une commission d’enquête judiciaire a été mise sur pied.
Dans la foulée, la commission s’est mise à pied d’œuvre. Elle s’est rendue sur les différents théâtres de combats, a scruté les lieux, a interrogé beaucoup personnes de divers horizons : habitants des lieux des hostilités appartenant à différentes tendances politiques, administratifs aux différents niveaux, hommes d’Eglise, policiers, militaires, membre d’une organisation de défense des droits de l’homme, certains témoins cités dans certains rapports et médias….
De l’enquête menée, il ressort que la population civile n’a pas participé aux combats aux cotés des militaires. Il en est de même pour les administratifs et des démobilisés ou des IMBONERAKURE. Même les combattants capturés en témoingent.
La police s’est cantonnée dans son rôle réglementaire de maintien de l’ordre.
Cela est d’autant vrai que si cette catégorie avait participé aux combats, il y aurait eu ne fût-ce qu’un mort ou un blessé dans ses rangs.
Alors qu’une certaine ONG avait affirmé qu’il y avait eu plusieurs civils tués, il est établi que la population vidait totalement les lieux des hostilités vers les zones hors combats. On déplore un seul civil (malade mental) qui a succombé aux balles perdues au moment où les autres habitants avait vidé la localité de RWESERO.
Aucun administratif, aucun IMBONERAKURE ou démobilisé n’a été ni tué ni blesé.
Seul du côté des éléments de la FDN, y a eu 5 militaires tués et 8 blessés.
Par ailleurs, tous les autres combattants capturés par les militaires ont été remis à la police puis aux autorités judiciaires.
Au total, l’armée s’est strictement comportée dans les litimes du cadre juridique national et international en la matière.
Toutefois, on déplore 3 combattants qui ont été exécutés par certains éléments de la police indélicats et isolés dans les zones hors combats. Ces policiers sont actuellement détenus et leurs dossiers suivent leur cours normal.
Le reste de combattants a péri sur le champ de bataille. Ces combattants tués ont été enterrés sur les lieux mêmes.
Il convient de signaler que le groupe rebelle a, lui aussi, capturé et tué un militaire de la FDN.
Ce groupe rebelle a également pris en otage, dans divers endroits, plus d’une vingtaine de personnes. Ces personnes ont été, heureusement, libérées par les militaires.
Ce qui avait été rapporté par certains médias et ONG manque de base solide.
Ainsi,il convient de signaler que le représentant d’APRODEH à Cibitoke, sieur HABIMANA Mathias s’est rétracté de ce qu’il avait donné dans ses rapports. Bien plus, un démobilisé du nom de HATUNGIMANA Serges alias RINDA ,pourtant cité dans les médias et certains rapports affirme ne s’être jamais entretenu avec personne en rapport avec ces combats.
Par ailleurs, sieur MBAKA NZUNGU Petro, cité comme témoin clé dans un rapport, a dit ne pas reconnaître les propos lui attribués dès lors qu’au moment des combats, il était en vacances au chef lieu de la province Cibitoke.
Pour NDABITEZIMANA Faustin,membre duparti sahwanya – Frodebu en commune Murwi a affirmé que les problèmes qu’il a avec les membres des autes partis politiques sont anciens et n’ont rien à voir avec les combats qui ont eu lieu à NGOMA.
En tout état de cause, les enquêtes judiciaires continuent pour découvrir les commanditaires directs ou indirects de ce groupe.
A cet effet, le ministère public demande à quiconque détiendrait d’autres informations en rapport avec ces affrontements de les lui apporter en vue d’éventuelles poursuites pénales.
Je vous remercie.