La nouvelle du départ en exil du vice président de la cour constitutionnelle aura été une tempête dans un verre d’eau. Les indiscrétions des délibérations qui ont eu lieu dans la cour constitutionnelle font état d’une décision consensuelle de recevoir comme valide la candidature de Pierre Nkurunziza. Tous les juges étaient d’accord, y compris Sylvère NIMPARAGARITSE.
Six juges ont signé. Plus que le quorum requis pour une décision valide de la cour constitutionnelle. C’est désormais la parole du vice-président malhonnête et malveillant contre ses anciens collègues! Si les médias étrangers se donnent la peine de chercher la vérité! Dans cette guerre médiatique où la main des USA et des Européens soutient ouvertement l’opposition, ce serait de l’illusion.
Sylvère NIMPAGARITSE a siégé comme tous les autres membres de la cour. Il a fait des interventions pour montrer que la candidature de Nkurunziza était recevable. « Quand vint le moment de NIMPAGARITSE pour signer, il a prétexté une urgence et est sorti de la salle ». Il a continué à répondre aux appels en disant qu’il allait revenir incessamment pour signer!
Entre temps, il organisait le départ de sa famille et a pris la route du Rwanda. Il aurait été payé par une ambassade occidentale. Et il aurait confié que les USA et les Occidentaux sont déterminés à provoquer une transition au Burundi comme au Burkina Faso et à placer quelqu’un de la société civile comme chef de la transition: Pacifique NININAHAZWE! A défaut, confier l’intérim à Pie NTAVYOHANYUMA, le président de l’assemblée nationale.
Notre informateur déclare que Sylvère NIMPAGARITSE a été corrompu pour débiter des mensonges. Il invoque alors le protocole 2 article 9 paragraphe 17 de l’accord d’Arusha qui reconnaît la cour constitutionnelle comme instance suprême pour trancher tout litige d’ordre constitutionnel. Et de souligner que la cour constitutionnelle interprète la constitution comme elle est (c’est à dire le prescrit) et non les textes qui l’ont inspirée à savoir l’accord d’Arusha et l’accord global de cessez-le-feu.
S’agissant de la question ethnique, notre informateur confie que ce facteur aurait joué. Mais fait remarquer que Sylvère était contre les actes terroristes des manifestants. Il aurait été affecté par l’assassinat de trois policiers à Kamenge par des personnes que les enquêtes présentes comme étant proche de Sinduhije: car les policiers tués étaient des Tutsis et parmi les 10 policiers grièvement blessés, on compte aussi quelques tutsis! Il aurait confié condamner sincèrement l’insurrection.
Notre informateur déclare que Sylvère NIMPAGARITSE a été bousculé pour quitter le pays avant que l’arrêt ne soit remis aux sénateurs qui ont saisi la juridiction. Au moment où il faisait ses déclarations dans la presse internationale, il savait très bien qu’on ne l’attendait plus et que la décision avait été remise au sénateur Révérien NDIKURIYO. Car la cour constitutionnelle ne publie pas mais donne la réponse à l’institution, l’organisation ou la personne qui l’a saisie.
Dès la sortie de cet arrêt de la cour constitutionnelle, les manifestants n’ont plus de base juridique et encore moins de prétexte pour imposer à la population de la capitale cet enfer de l’insurrection. Pour le respect des lois et des institutions de la République, le conseil national de sécurité doit se réunir et proposer des mesures qui s’imposent.
Avec des manifestants qui font recours à des armes à feu comme à Nyakabiga hier, à Musaga, à Mutakura, à Cibitoke et à Kamenge, ce ne sont pas les reportages tendancieux des médias occidentaux et les menaces de John Kerry qu’il faut redouter. Il faut plutôt éviter d’être naïf comme feu Juvénal Habyarimana du Rwanda. La diplomatie africaine et du groupe des BRICS pourra contraindre les Américains à mettre de l’eau dans leur vin. Mais la balle est toujours dans le camp de Nkurunziza!
Editeurs B-24