Toutes les sources le confirment: les assaillants qui ont attaqué le Burundi ce vendredi 10 juillet sont entrés par la forêt de Nyungwe. Ils ont attaqué les positions militaires dans la province de Kayanza. Les assaillants estimés autour de 150 combattants lourdement armés se sont heurtés à un feu meurtrier des militaires burundais. Ils auraient perdu beaucoup d’éléments avant de s’attaquer au barrage de Rwegura. Les combats ont duré plusieurs heures et ont provoqué un déplacement d’une population importante. Le gouverneur de Kayanza a clairement accusé le Rwanda d’être derrière cette agression. Dans la soirée, des tirs nourris et des explosions de grenades ont été signalés dans les quartiers de Bujumbura connus pour être le fief de la contestation ou des insurgés. Ce qui a fait penser à la diversion de Kayanza pour que des éléments infiltrés assiègent la capitale.
Sur RFI, le journaliste Esdras Ndikumana parle de combats d’une grande intensité à Kayanza. Il pointe du doigt le Rwanda. Même accusation de la part de Sonia Rolley. Cette attaque était très attendue vue que tous les fauteurs de troubles burundais ont menacé de prendre les armes contre Nkurunziza. Le président Paul Kagame souhaiterait, à travers cette attaque, empêcher la tenue des élections présidentielles prévues le 15 juillet.
Le Rwanda est le seul pays de l’EAC qui s’oppose à la candidature de Nkurunziza et qui a refusé de reconnaître le bon déroulement des élections des conseillers communaux et des députés au Burundi. Cette attaque survient au moment où Maggy Barankitse venait d’animer une conférence à Bruxelles pour demander d’intervenir militairement et de cesser les résolutions sans effet. Elle a déclaré quitter Bruxelles pour terminer son exil provisoire à Kigali, aux côtés de ceux qui combattent! Prémonitoire ou complicité?
Le parlement européen qui vient de répéter les mêmes accusations contre Nkurunziza et ne condamne que les Imbonerakure serait favorable à cette attaque. Il aurait donné le feu vert et table déjà sur un chiffre de réfugiés de plus de deux cent mille burundais dans la région. Le parti pris des Occidentaux dans cette crise justifie le culot de Paul Kagame qui ouvre un passage des rebelles contre un pays voisin. Cette invasion du Burundi rappelle celle qui a été consommée en 1990 par Museveni contre Habyarimana. Des sources dignes de foi parlent d’une grande infiltration des combattants burundais et des experts rwandais qui aident dans le lancement des grenades, l’usage de l’artillerie lourde et le renseignement. Kagame espère ainsi bloquer Nkurunziza dans son ambition de gagner les élections présidentielles et ainsi obtenir son départ forcé pour installer des marionnettes des Occidentaux. Va-t-il y arriver? Et si Nkurunziza offrait enfin le chemin au RNC et aux FDLR qui se désolent de son indifférence à leurs appels du pied?
Cette guerre contre Bujumbura permettrait à Kagame de faire oublier sa révision de la constitution et ses déboires avec la justice espagnole. La femme de TONY BLAIR qui sert d’avocat à Karenzi Karake ainsi que son ancien Premier ministre de mari sont au four et au moulin pour montrer que Kagame est encore très utile. Mais cette attaque du Rwanda pourrait susciter une réaction de la Tanzanie et de l’Afrique du Sud en soutien à Nkurunziza. Les Américains qui soutiennent l’attaque contre Nkurunziza redoutent l’embrasement et brouillent les pistes avec des communiqués contre toute agression entre pays voisins. Nul n’est dupe. Il appartient plus que jamais au gouvernement de Bujumbura de fournir rapidement les preuves de l’agression et de ne pas tomber dans le piège de la naïveté comme Habyarimana. Inutile de prendre les Occidentaux à temoin mais de mobiliser les pays de la région et les BRICS. Les diplomates burundais doivent mouiller le maillot et contraindre le Rwanda à renoncer à ses folies hégémoniques si récurrentes.
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