Dans le cadre de la mise en œuvre de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de l’accord de Paris sur le climat signé en 2015, l’office burundais pour la protection de l’environnement (OBPE) a organisé mardi 22 janvier 2019 à Bujumbura, un atelier de lancement des activités d’élaboration du premier rapport biennal sur le climat.
Comme l’a indiqué le Directeur de l’environnement et des changements climatiques Ir Polisi Ildephonse, ce rapport va permettre au Burundi de montrer le niveau d’atténuation des gaz à effets de serre.
Ir Polisi Ildephonse a fait savoir que pour que ce rapport soit produit, tous les secteurs (énergie, transport, commerce, industrie et autres) doivent disponibiliser des données qui aideraient l’OBPE à faire face aux changements climatiques.
Une fois le rapport produit en 2020, il va permettre aux décideurs et aux planificateurs de prendre des décisions, d’élaborer des politiques et de mettre en place un comité permanent pour la collecte des données. Ce rapport pourrait également permettre de budgétiser les moyens nécessaires et de relever les défis liés aux changements climatiques.
Ces défis sont notamment le manque de données actualisées, l’ignorance de l’importance de la collecte de ces données et le manque d’infrastructures solides pour l’archivage des données a poursuivi Ir Polisi Ildephonse .
Comme le Burundi a déjà produit 3 rapports nationaux, le rapport biennal va aussi montrer les arrangements institutionnels pour la pérennisation des communications, en vue d’atténuer les gaz à effets de serre.
La Représentante du système des Nations Unies pour l’environnement (UN environment) a quant à elle souligné que l’objectif global de cette institution est de stabiliser et réduire les gaz à effets de serre dans l’atmosphère, ainsi que prévenir le danger de l’action anthropique sur l’environnement.
Elle a ajouté que depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat en 2015, plus de 197 parties ont déjà ratifié la convention.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire permanent au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage Ir Emmanuel Ndorimana avait fait savoir que le Burundi est résolument engagé dans la lutte contre les changements climatiques qui constitue un outil sûr pour le développement intégré du pays.
Il a indiqué que ce premier rapport s’impose pour le Burundi surtout qu’il intervient dans un contexte socio-économique particulier où le Burundi est un des pays africains les plus densément peuplés, avec une économie agricole vulnérable aux changements climatiques.
Il a néanmoins déploré l’absence de stratégies permettant de mettre en place des politiques pour faire face aux changements climatiques ainsi que des moyens financiers qui se révèlent insuffisants .
Ir Emmanuel Ndorimana se félicite tout de même que les outils juridiques nécessaires sont disponibles pour faire face aux changements climatiques.