Au secrétaire général de l’Onu le Portugais Antonio Goutterez, il est demandé de suivre de près cette situation qui n’honore pas, le HCR ayant essayé de s’expliquer sans vraiment convaincre. Il est également à noter que différentes associations sociopolitiques burundaises ont condamné et continuent de condamner cet acte intolérable posé par le HCR dont la mission consiste essentiellement à s’investir dans la paix et la sécurité des réfugiés à travers le monde, dans la recherche des moyens matériels leur permettant de vivre décemment pendant leur exil, avant de regagner leurs pays d’origine. Sans oublier que le HCR est appelé à œuvrer au retour de ces mêmes réfugiés dans leurs mères-patries, en étroite coopération avec les gouvernements concernés.
Pour ce qui est des réfugiés burundais, il ne s’agit pas pour le HCR de leur distribuer des effets militaires aux fins de les instrumentaliser sur le plan politique et militaire, la paix et la sécurité de leur pays d’origine ne faisant qu’en pâtir. Le HCR gagnerait plutôt en crédibilité, en facilitant leur rapatriement volontaire conformément aux vœux du gouvernement du Burundi, qui n’a ménagé aucun effort pour accueillir dignement et humainement celles et ceux qui, nombreux, ont déjà regagné le Burundi. Ce faisant, le HCR aurait conscience d’avoir réellement accompli son devoir exigé de lui par les Nations Unies. Ce faisant, l’agence onusienne prouverait à la face du monde qu’elle n’a pas été infiltrée par des éléments la discréditant, en quête de job pour donner suite à des intérêts malsains. Ce faisant, l’agence onusienne montrerait sa grandeur et son efficacité, son profond attachement aux principes et valeurs intrinsèques de l’Organisation des Nations unies.
En s’en démarquant comme il l’a dernièrement fait dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie, le HCR a dévié de sa mission, ce qui est fort regrettable pour une agence onusienne aussi prestigieuse.Dans son message à la Nation à l’occasion du Nouvel An 2019, le président de la République Pierre Nkurunziza exprimait ce vœu : « Que cette année 2019 soit une année de rapatriement des réfugiés, la paix et la sécurité au Burundi n’étant plus à démontrer ! ». Ce vœu présidentiel est en même temps un appel lancé au HCR qui n’ignore pas les progrès éminemment positifs déjà enregistrés en matière de paix et de sécurité, condition sine qua non du retour des réfugiés dans leur mère patrie.
Si, nombreux sont les Burundais exilés qui ont déjà regagné leur pays, c’est que le Burundi est une terre de paix, en quête d’un développement pérenne profitable à tous, attendant, les bras ouverts, ses fils et ses filles encore prisonniers des rumeurs les plus folles sur notre situation sociopolitique. Bon retour chez vous sans effets militaires !
Louis Kamwenubusa