Honneur aux héritiers de Ntare Rugamba et honte aux traîtres

Depuis l’émergence de l’Etat du Burundi à nos jours, des actes de bravoures se passent tous les jours les uns plus spectaculaires et impressionnants, d’autres chevaleresques, discrets, humbles, modestes mais avec un impact ultra positif et très significatif pour la société burundaise. Comme le jour et la nuit qui se suivent mais ne se ressemblent pas, tout au long de son existence le Burundi a connu aussi beaucoup de traîtres antipatriotes qui lui voulaient la désintégration pure et simple.

 La qualification de l’équipe nationale pour la phase finale de la CAN est un de ces actes fondateurs  qui renforcent le sentiment d’appartenir à une Nation, la fierté de se trouver être citoyen d’un pays digne et capable d’exploit dans le concert d’autres Nations.  

Cela n’a pas empêché que dans les réseaux sociaux malgré ce moment d’allégresse offert par nos Intamba mu rugamba, des tireurs aux flancs n’ont pas manqué d’associer cet événement grandiose avec un fait divers qui s’est passé dans le nord du pays où des enfants mal éduqués ont outrepassé les valeurs burundaises de « ubupfasoni  no gusonera abaturuta» qui recommandent le respect, la courtoisie et le savoir vivre en société en paroles, en actes et en paroles. Selon la tradition les parents indélicats en pareil cas de non-éducation correcte conformément aux us et coutumes en vigueur,  étaient invités à comparaître devant les « Bashingantahe » et à l’issue de l’audience une sentence leur était infligée.

Les Burundais qui encensent ce genre de comportement incivique, ne sont pas différents des Kilima et Maconco dont la renommée est jusqu’aujourd’hui  proportionnelle à leur niveau de trahison dont ils avaient fait montre contre les institutions du Burundi en faveur des forces d’occupation allemandes, que le Roi Mwezi Gisabo combattait pour essayer de sauvegarder l’intégrité territoriale et l’indépendance du pays. C’est dans ce climat délétère que Bihome s’est sacrifié pour sauver son Roi, un héros qui était resté longtemps dans l’ombre de l’histoire burundaise. Suite à cela, les Allemands étaient contraints à signer le traité de Kiganda en 1903 pour mettre fin aux hostilités.  Malgré la colonisation qui s’en suivait, le Burundi avait plié mais pas rompu.

Les traitres à la Nation ne nous font pas peur car chaque jour qui passe voit leur venin perdre son caractère mortel, les Burundais observent, comprennent, prennent attitude face à ces prophètes du chaos et se promettent de ne plus laisser ces pyromanes les duper avec leur langue fourchue qui débite au même moment tout et son contraire. Dans leur nature, c’est tout à fait normal qu’ils dressent une table aux ennemis du Burundi mais l’homme propose et Dieu dispose.

En Europe il y a un pays qui est confronté à un mouvement de colère sociale, lequel est né des inégalités sociales que le système de gouvernance impose aux citoyens sans modération. Depuis que les actions se corsent et débordent, des termes comme casseurs, pilleurs, destructeurs des biens publics et privés, poursuites judiciaires sont quotidiennement utilisés contre les gilets jaunes, alors que, lors du mouvement des insurgés violents et assassins en 2015 au Burundi, ce pays parlait de manifestation pacifique ayant comme toile de fond la défense des droits de l’homme. Des résolutions à répétition, initiées par ce pays coulaient comme un fleuve au Conseil de sécurité des Nations Unies contre le Burundi. Encore une fois, l’homme propose et Dieu dispose.

Aucun combat n’est facile et il n’y a jamais de petite bataille, les Intamba mu rugamba viennent à nouveau de nous rappeler qu’en équipe soudée et unis, rien n’est impossible aux Burundais. Qu’ils trouvent ici notre sentiment de gratitude et prions le tout puissant qu’ils les bénissent et les accompagnent sur le chemin menant à la CAN.

Quant aux traîtres à la Nation burundaise qu’ils trouvent ici notre sentiment de dégoût et de désapprobation, qu’ils puissent malgré tout se ressaisir et cesser leurs actes déplorables et mortifères, qu’ils puissent embrasser la vertu de la vie et le respect de l’intégrité de la vie d’autrui et sa dignité.

Bravo aux intamba mu rugamba et tout le staff, vous êtes dorénavant inscrits sur la liste des héros car ce que vous avez réalisé aucun autre Burundais ne l’avait accompli.

 

Ruvyogo Michel