@Burundibwiza.com mise à jour, le 18.08.2015
En 2012, alors que Bob Rugurika était rédacteur en chef de RPA, cette station a provoqué la stupeur générale dans tout le pays, quand elle diffusait la voix d’une femme qui criait : « …voilà le corps de mon mari… » parmi des corps sans vie qui flottaient sur l’embouchure de la Rusizi. Pour la RPA, l’homme avait été enlevé et tué par des agents du SNR qui l’avaient d’abord appelé sur téléphone un certain soir. Même les autres corps avaient été imputés au SNR, sans la moindre preuve. Question d’habitude. Quand le mari a réapparu sain et sauf plusieurs jours après, alors que sa famille avait déjà procédé au levée de deuil partiel, la RPA est restée bouche bée. Elle ne démentira l’épouvantable mensonge qu’après au moins deux semaines, probablement sur injonction du CNC. En effet, l’homme, modeste, était à Uvira, pour acheter des chaussures à revendre, mais avait seulement était interpellé et mis en détention par la police congolaise pendant quelques jours.
Quelques mois avant, la RPA avait fait un reportage tout aussi horrible et terrifiant. « Des agents du SNR ont enlevé 4 jeunes qu’ils sont amenés quelque part dans une brousse (dans Bujumbura Rural, si j’ai bonne mémoire) ou ils les ont exécutés ». La RPA diffusait un faux témoignage d’un témoin oculaire qui « réussi à tromper la vigilance des bourreaux. Dans ce témoignage écœurant, le faux témoin affirmait avoir été sommé de « boire le sang des victimes ». Cela n’a pas pris longtemps, la police et la justice ont agi, et ont retrouvé et les personnes dites exécutées par des agents du SNR, et le faux témoin, tous en vie et sans blessure. D’ailleurs, au moins un d’entre eux a été retrouvée à l’école à Gitega. La RPA n’est pas revenu à ces micros pour enlever cette malédiction de reportage de nos mémoires.
C’est tout pour la RPA et Bob Rugurika? Non. En 2013, la RPA nous a parlé d’un enfant écrasé et enfui par un bulldozer à Kumase, quand la police était venue évincer les occupants de cet endroit dangereux sur la rive du lac Tanganyika. Pour ajouter le mal au mal et chauffer les esprits comme d’habitude, la RPA avait rapporté que la police a envahi le site à 3 h du matin et s’est mise à démolir et à bruler les maisonnettes, faisant, selon la RPA des morts, des blesses et des disparus. Bob Rugurika sait très bien ce qu’étaient la réalité. La police était arrivée à 6 h du matin, sans poser aucune action, en attendant que cette population vide les lieux, et sous la supervision des représentants de la mairie.
Rappelons que ces occupants de Kumase avaient eu deux semaines pour quitter cette localité jugée dangereuse pour la sécurité de cette population, surtout au lendemain de la catastrophe naturelle qui a ravagé le nord de Bujumbura en Février 2014. Par ailleurs, certains occupants avaient reçu des parcelles surtout à Maramvya, et les avaient vendues, préférant rester à Kumase, d’autres avaient des chantiers en cours. Certains d’entre eux avaient même des appartements à louer dans certains quartiers. La police est entrée dans le site vers 8 heures pour chasser ceux qui résistait. La démolition n’a commencé que quand les habitants avaient quitté les maisons avec tous leurs biens. Certains jeunes, ont brulé la paille pour empêcher l’accès au bulldozer mais l’opération était inévitable. La RPA elle disait que c’est la police qui a mis le feu sur ces maisonnettes. Les auditeurs de la RPA se rappellent le tourment de cette histoire de l’enfant qui était dit enfui par la machine. Sa maman a fini par avouer publiquement qu’elle avait menti et qu’elle avait laissé son enfant de 5 ans chez une voisine, avant de tomber dans le piège d’un reporter de la RPA.
Bob Rugurika était directeur, quand sa radio a commis un autre impaire, celui de déclarer morts, plusieurs jeunes que RPA et Mbonimpa accusaient d’être parmi les Imbonerakure entrainés à Kiliba Ondes. Son correspondant Eloge Niyonzima était allé même jusqu’à se rendre au domicile de l’un de ce jeunes, avec des pièces de pains dans la main, pour consoler sa femme et ses enfants. Au moment où il arrive à son domicile, le chef de ménage, « tombe dans une embuscade au Kongo » selon RPA, vendait de la bière a un marché de la localité. Quelques jours après, tous les jeunes dits morts ont été présentés au public par certaines associations de la société civile. Je me rappelle d’ailleurs d’un correspondant d’un medium international qui a claque la porte de la salle où se tenait la conférence de presse de ces organisations, en présence de ces « défunts » de la RPA. Ce correspondant, qui d’habitude, ne rapporte presque rien qui puisse dévoiler la vraie image de nos opposants, de nos journalistes, de nos activistes des droits humains, de nos opposants.
C’est tout comme la presse, dont notre cher correspondant dont il est question ici, ont totalement fait fi du plus grand scandale de l’histoire médiatique du Burundi, du politicien Sinduhije malmenant Serges au micro, et en direct. Au lieu de s’attaquer à l’oppresseur, c’est l’opprime Serges, qui a reçu le gros des critiques, alors qu’il était l’animateur le plus admire de tous les auditeurs. RPA, Isanganiro, RFI, VOA, AFP, Reuters, FOCODE, etc, se seraient-ils tus si le même scandale avait été causé par un membre du gouvernement, ou un responsable du parti au pouvoir, que ça soit dans les studios de RPA, Bonesha ou Rema ? Non, ça aurait tout simplement été une catastrophe, et des alertes et des condamnations auraient fusé de partout, de RSF, d’Amnesty International, de la Maison Blanche…
Nombreuses autres crimes attribuables à l’opposition ont été délibérément dissimulés : des caches d’armes, des attentats, des incursions rebelles, des déclarations de la haine, des scandales financiers, etc. Quand il n’était pas possible de les soustraire à l’attention du public, on voyait des acteurs, des analystes, des amis, des occidentaux s’activer pour justifier ces actes, pourquoi pas pour les mettre au dos du pouvoir ? N’est-ce pas que l’opposition justifie les actes de terrorisme que ces agents commettent chaque jour par sa lutte contre le soi-disant troisième mandat ? N’est-ce pas que l’opposition les a déjà assumés ?
Aujourd’hui encore, notre lobbyiste Rugurika veut nous maintenir au même régime du mensonge. Il revient avec une même histoire avec une même manœuvre : « chers compatriotes, gardons le courage. Les comanditaires,le mobil de l’asasinat du Col Bikomagu sont dja connus. affair ethnique… ».
Il y a seulement quelques semaines, son complice, Gilbert Niyonkuru, nous racontait avec certitude, que les combattants de l’opposition capturés a Kabarore et a Bukinanyana étaient des Imbonerakure : « NIYONKURU Gilbert@niyogilbert1 Jul 14
#Burundi#une source proche des imbonerakure dit que les jeunes présentés coe combattants sont orginaire de:Musenyi,rugazi,rukaramu,kanyosha… ».
Ils avaient dit la même chose quand des assaillants ont fait une incursion fatale à Murwi en fin d’année dernière. La RPA parlait des Imbonerakure sacrifiés par le pouvoir, quand tout le monde, y compris la sait au-delà du doute qui étaient ces combattants.
Il ne s’agit ici que d’une goutte d’eau dans un océan de crimes médiatiques sur le compte de la RPA. La Radio dirigée par le donneur de leçon Bob Rugurika et de son patron Sinduhije pourrait être la seule au monde qui en l’espace de quelques années a, en plus d’autres mensonges grossiers et terribles, a annoncé la mort de personnes vivantes, seulement pour nuire aux institutions, a l’honneur des personnalités publiques. Et le gros de ces dérives s’est passé longtemps avant que personne n’ait encore évoque la question de mandat de Nkurunziza, ridicule prétexte pour bon nombre de fauteurs de troubles. Ici inutile de revenir sur les centaines de victimes des mensonges, à qui la RPA a refusé le droit de réponse, aussi bien par méchanceté que par crainte d’être démasquée.
Selon l’appréciation de chacun, les mensonges de la RPA, relayés par d’autres stations, la presse internationale et les organisations mafieuses occidentales dites des Droits Humains, ont contribué à radicaliser inutilement une partie de la population, en particulier la jeunesse. Le fruit de cette machination, on le voit. Ce sont ces actes de terrorisme qui nous endeuillent. Ce sont ces milliers d’enfants burundais qui périssent dans des initiatives rebelles sans issu, depuis ces dernières années.
En fin de compte, on fait face à une véritable mafia de soi-disant professionnels des medias. Et dans tout cela, Bob Rugurika, à partir des hautes sphères de l’occident, se croit maître de tout. Il se permet même de penser que d’autres personnes iront à La Haye avant lui. Lui et ces complices croient qu’ils sont détenteurs de toute la vérité sur les réalités burundaises. Samantha Power, Reynders, Louis Michel, Kieng, et toute l’armée de mercenaires ont, contrairement à nous, le droit d’ignorer les dérives de l’opposition. Oui, Mr Rugurika, vous pouvez prendre en otage les consciences des occidentaux et des naïfs, parce qu’ils ne savent pas que toi et ton medium êtes responsables de crimes médiatiques parmi les plus abominables qu’un medium peut commettre au Burundi comme en Belgique ou aux USA.
Laissez-nous tranquilles, les assassins de Bikomagu, de Nshimirimana, ainsi que des autres burundais finiront par être connus, surtout sans vous. Nous avons un pays qui a ses défis mais qui n’est pas maudit. Si ce n’était pas cette culture de mensonge et de lavage de cerveaux qu’une certaine opposition veut imposer à notre société, les problèmes du Burundi, gouvernance démocratique et économique, libertés publiques et droits humains, etc., resteraient dans le cadre du naturel comme dans tous les autres pays du monde. Et les Burundais sont là pour y apporter des solutions.