Bujumbura 5 septembre 2015 (DWG) : Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, M. Edouard Nduwinama a animé ce samedi un point de presse pour faire part des résultats de la quatrième conférence des présidents des parlements qui s’est tenue du 31 aout au 2 septembre au siège des Nations Unies à New York aux USA , qui était organisée par l’ Union interparlementaire, sous le thème : « L’action parlementaire en faveur de la paix, de la démocratie et du développement ».

La rencontre prépare celle des chefs d’Etat, qui analysait l’état de la démocratie dans le monde ainsi que les Objectifs de développement durables ODDs, qui vont remplacer les OMDs qui prennent fin avec cette année, et qui seront adoptés par la conférence des chefs d’Etat prévue à la fin du mois de septembre.

S’agissant du point en rapport avec la démocratie, le thème était, selon M. Nduwimana « Mettre la démocratie au service de la paix et du développement durable, construire un monde tel que le peuple le veut ». Les participants ont noté que l’état de la démocratie est satisfaisant dans le monde, malgré la persistance des guerres dans certains pays du monde. Selon lui, tout en reconnaissant la Déclaration universelle sur la démocratie, certains pays ont eu l’occasion de fustiger le comportement de certains pays qui veulent imposer leur modèle de démocratie aux autres pays tout en mettant de coté les réalités et l’histoire de chaque pays.

Au sujet du Burundi, a-t-il dit, la délégation des parlementaires burundais qu’il conduisait a eu l’occasion de s’exprimer devant l’assemblée pour expliquer la situation qui prévaut au Burundi après le cycle électoral de 2015. Selon M. Nduwimana, elle a expliqué que malgré quelques problèmes rencontrés, les élections ont pu se tenir dans le calme à un taux supérieur à 74%, ce qui montre que selon lui, les institutions élues sont conformes à la volonté du peuple.

En marge de la réunion, la délégation burundaise a pu rencontrer plusieurs personnalités pour parler de la situation politico-sécuritaire qui prévaut au Burundi, notamment avec le conseiller principal en charge de la configuration de la paix, M. Oscar Fernandez. « Le constat est qu’au sein des Nations-Unies ils considèrent que les élections se sont déroulées dans la paix et la sécurité et qu’il faut réfléchir sur ce qui doit être fait après les élections », a dit Hon. Edouard Nduwimana, ajoutant qu’ils ont insisté que le Burundi puisse poursuivre le dialogue avec les partenaires.

« Le dialogue étant le cheval de bataille du pouvoir », a-t-il dit, nous lui avons expliqué que le Burundi est prêt à dialoguer mais, au moment où toutes les institutions sont déjà en place, il faudrait qu’on s’entende d’ abord sur quoi il faut dialoguer, sur qui vont participer au dialogue et sur quoi va aboutir le dialogue. », a dit Hon Nduwimana
Hon. Edouard Nduwimana a indiqué par ailleurs que la délégation burundaise a pu rencontrer les présidents des parlements de France, de Belgique, d’Angola, et du Kenya. La plupart ont « soutenu que les élections ont eu lieu dans le calme mais, qu’il faut poursuivre le dialogue. Ils ont accepté qu’ils vont continuer
à soutenir notre pays ».

Répondant à la question de savoir si la délégation a pu convaincre les pays qui ont stoppé leurs aides considérant que les élections n’ont pas répondu aux normes, Hon. Nduwimana a indiqué qu’aucun pays n’a officiellement écrit au Burundi qu’il suspendait son aide. Par ailleurs, a-t-il dit, le « pays qui considère que ça
ne vaut plus la peine de coopérer avec le Burundi a le plein droit de le faire. De son côté le Burundi va continuer à chercher des amis. »

ABP-Infos