Depuis la prison de Muramvya, ce mardi 15 septembre 2015, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bujumbura a siégé en audience publique pour entendre 58 insurgés.
Le Burundi ne dispose pas d’- une loi sur le terrorisme -. Les 58 insurgés ne pourront pas être accusés de terrorisme. La procédure aurait été plus rapide. Il faut rappeler que certains, parmi ces insurgés, ont lancé des grenades ou ont tiré sur la Police Nationale du Burundi (PNB) à balles réelles avec intention de tuer. Le rapport de la Commission d’enquête judiciaire chargée de faire la lumière sur le mouvement insurrectionnel déclenché le 26 avril 2015 [ http://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2015/09/rapport_insurrection_final_1_.pdf ] est de très grande utilité pour cette affaire judiciaire. Selon M. Thomas Ntukamazina, substitut du procureur en mairie de Bujumbura, les 58 prévenus sont accusés d’outrage envers l’autorité publique, de participation aux mouvements insurrectionnels et de lésions corporelles volontaires.
La défense a demandé la mise en délibéré du dossier pour constater la détention irrégulière et l’insuffisance des indices sérieux de culpabilité. La stratégie de la défense est que le siège statue d’abord sur la forme avant d’entrer dans le fond des chefs d’accusation. L’affaire est en délibérée pour statuer sur la régularité de la détention endéans 48 heures ( 2 Jours ) à partir de mercredi.

Le Burundi a subi une Révolution de Couleur, soit une tentative de changement de régime, orchestrée par les USA, la Belgique et la France, entre les mois d’avril et mai 2015 [ http://burundi-agnews.org/sports-and-games/?p=18679 ]. Les insurgés, qui sont les prévenus dans cette affaire judiciaire, étaient des citoyens burundais qui étaient impliqués dans ce plan de déstabilisation du Burundi.

DAM, NY, AGNEWS, le mercredi 16 septembre 2015.