Selon le directeur général, un investissement initial de 40 millions $ sera effectué par l’Etat, pour la phase initiale du projet sur un total de 263 millions de dollars. L’usine permettra de produire annuellement 5 000 véhicules, avec une capacité prévue pour atteindre à terme, 150 000 unités grâce à l’assemblage d’autobus, de camions, de camionnettes et de véhicules utilitaires sport. Le projet devrait créer au moins 10.000 emplois.
L’objectif de ce projet est d’alimenter le marché est-africain, de plus en plus demandeur en véhicules automobiles neufs, alors que le marché dans la région est majoritairement dominé par les véhicules d’occasion.
Selon les statistiques du gouvernement ougandais, le marché combiné des véhicules de tourisme et commerciaux dans les cinq pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (Ouganda, Kenya, Tanzanie, Rwanda et Burundi) pourrait doubler au cours des 13 prochaines années pour atteindre près de 630 000 véhicules par an. Des statistiques qui devraient être revues largement à la hausse si la République démocratique du Congo devait intégrer la structure. Une demande en ce sens a été introduite par Félix Tshisekedi auprès de Paul Kagame, président en exercice de cette organisation.
« Nous allons commencer à fabriquer nos véhicules, mais aurons aussi de la place pour que d’autres puissent s’assembler« , a encore précisé Paul Musasizi.
L’usine devrait entrer en production en 2021. Le Kiira EV (véhicule illustré ci-dessus) est la première voiture électronique hybride qui sera fabriquée en Afrique. Ce véhicule est né comme un projet mené par des étudiants en ingénierie de l’Université de Makerere. Le gouvernement ougandais a été séduit par cette initiative et y a investi 40 millions de dollars afin de créer un hybride abordable pour le marché africain et de faire de l’Ouganda un centre de l’industrie automobile en Afrique de l’Est.