Une demande de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en militaires burundais de maintien de la paix au Soudan du Sud est en cours d’analyse par les services habilités, apprend-on de source diplomatique à Bujumbura.
La demande porte sur un Bataillon de militaires burundais (généralement autour de 800 hommes dans les structures de l’armée burundaise), selon un communiqué de presse du ministère burundais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, en démenti aux informations de presse qui soutenaient ces derniers jours le « renvoi imminent » des troupes burundaises des opérations de maintien de la paix en représailles à la récente expulsion d’un cadre du bureau des Nations unies au Burundi (BNUB).
Le diplomate en charge des questions politiques et sécuritaires au BNUB avait envoyé dernièrement un câble diplomatique au siège des Nations unies faisant état d’une campagne de distribution supposée d’armes à de jeunes militants proches du parti au pouvoir au Burundi à des fins aujourd’hui non encore élucidées, rappelle-t-on. Malgré cet incident, «le ministère rappelle que les relations de coopération entre le Burundi et le système des Nations unies sont bonnes », peut-on lire dans le texte du communiqué.
Le reste n’est que de la « rumeur visant à manipuler l’opinion nationale et à créer la peur ou des tensions au sein des forces de défense et de sécurité », poursuit la même source qui tient à souligner que la communauté internationale a plutôt une « très grande appréciation » des prestations des troupes burundaises dans les opérations de maintien de la paix qui sont déjà à l’oeuvre en Somalie et en République centrafricaine.
C’est encore sur des « notes de félicitation » et de « satisfaction » que la communauté internationale a demandé au gouvernement du Burundi d’envoyer des forces de sécurité à Bangui et que Bujumbura s’apprête à envoyer deux unités de policiers dans les jours à venir, d’après la même source.
« Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale condamne toutes les tentatives de désinformation de l’opinion nationale et internationale dans le but de semer la peur et de créer des tensions artificielles dans les esprits des Burundais et de salir l’image du Burundi à l’étranger », conclut le communiqué.