Le gouvernement de Tanzanie a demandé à l’opérateur de téléphonie mobile Halotel (filiale locale du groupe télécoms vietnamien Viettel) d’arrêter l’opération d’interconnexion de son réseau de fibre au Burundi, sans son aval.
La mise en garde, survenue le 7 octobre 2019, fait suite à la découverte de cette irrégularité par Atashasta Nditiye (photo), le vice-ministre des Travaux, des Transports et des Communications, lors d’une mission d’inspection de terrain à Kabanga, une localité à la frontière des deux pays.
Selon Atashasta Nditiye, en interconnectant directement son réseau de fibre optique au réseau national de fibre optique du Burundi, Halotel a violé la procédure qui voudrait que seuls les réseaux nationaux de fibre optique soient interconnectés. Il n’exclut pas que Halotel puisse connecter la Tanzanie au Burundi par fibre optique, mais cette opération devra alors se faire sous le couvert du NICTBB, le système national de communication à large bande.
« Je demande à Halotel d’utiliser le NICTBB pour étendre ses services de fibre optique à large bande au Burundi. Ils doivent suivre les procédures établies entre les deux pays », a-t-il martelé.
Pour Atashasta Nditiye, l’option actuellement adoptée par Halotel, de s’affranchir du NICTBB, n’est pas seulement de nature à porter atteinte aux revenus de l’Etat, mais elle représente également un risque de sécurité pour la Tanzanie.
