Evaluation à mi-parcours du projet MERANKABANDI: les résultats sont satisfaisants

Le projet d’appui aux filets sociaux  »MERANKABANDI » a organisé mardi 26 novembre 2019, un atelier de partage des résultats avec les parties prenantes à la mise en œuvre du projet dans le cadre de son évaluation à mi-parcours.

Les activités ont été rehaussées par la présence du Ministre en charge des affaires sociales Martin Nivyabandi et la Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi Véronique Kabongo.
Le Bilan des réalisations a été présenté par Monsieur Michel Nyabenda, Coordonnateur au sein projet MERANKABANDI.

Le projet d’appui aux filets sociaux MERANKABANDI ( »sois comme les autres ») est un projet qui fonctionne suite à un accord de don de 40 millions de dollars américains signé entre le Gouvernement du Burundi et l’association internationale pour le développement (IDA).

Depuis le 27 juillet 2017, le projet est en cours d’exécution et son objectif est de fournir des transferts monétaires réguliers et prévisibles aux 48 000 ménages qui ont des enfants ne dépassant pas 12 ans , et qui vivent en situation d’extrême pauvreté et de vulnérabilité dans des zones sélectionnées à travers le pays. Un montant de 14 688 593 000 Fbu a déjà été transféré aux bénéficiaires.

Selon le Coordonnateur au sein du projet MERANKABANDI, ces transferts monétaires présentent un impact significatif dans l’amélioration de la nutrition, de l’habitat, dans l’augmentation de la production grâce à l’acquisition des intrants agricoles, la scolarisation des enfants, l’éducation financière et les activités génératrices de revenu. Selon lui, l’objectif de développement du projet a été atteint car, il est passé de 48000 à 50 090 ménages.

Le Ministre en charge des affaires sociales s’est dit satisfait du pas franchi dans la mise en œuvre du projet MERANKABANDI et a remercié le personnel du projet qui s’est donné pour l’opérationnalisation et la contribution à la réduction de la pauvreté.

Le Ministre Martin Nivyabandi a précisé que malgré ces avancées significatives, il y a toujours des défis à relever notamment la taille limitée du programme par rapport aux besoins de la population, les transferts monétaires dans 4 provinces au lieu des 18 provinces qui composent le pays, la mise en œuvre de manière isolée de ce projet, etc.

Pour lui, la volonté du Gouvernement du Burundi est que les transferts monétaires soient rapidement étendus aux autres provinces, de sorte que les ménages pauvres et vulnérables puissent être correctement couverts par le système d’assistance sociale.

Martin Nivyabandi a suggéré au projet MERANKABANDI de travailler en synergie avec d’autres intervenants dans les domaines de la santé, de l’éducation, du développement, de la petite enfance, de l’agriculture, etc.

Pour la Représentante Résidente de la Banque mondiale au Burundi Véronique Kabongo, ce don d’un montant de 40 millions de dollars américains reflète la volonté de la Banque mondiale d’accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre de la politique nationale de protection sociale en général et plus particulièrement à travers ses objectifs d’appuyer les ménages les plus vulnérables à accéder aux services sociaux de base.

Véronique Kabongo a en outre précisé que les résultats à mi-parcours sont extraordinaires: les ménages ont retrouvé la confiance en eux-mêmes, ils se sentent moins exclus, ils participent au développement économique, ils arrivent même à satisfaire leurs besoins de base, etc. A cet effet, elle a félicité le Gouvernement burundais pour les efforts déployés jusqu’à l’étape actuelle de mise en œuvre.

Au cours de cet atelier de partage des résultats, les intervenants ont exprimé certaines préoccupations relatives notamment à la pérennisation du projet MERANKABANDI au sein de la communauté bénéficiaire, l’autonomisation spécifique des Batwa et l’implication des administratifs à la base dans le processus du suivi-évaluation de ce projet.

Pour rappel, le projet MERANKABANDI couvre 247 collines réparties dans 16 communes choisies dans quatre provinces du pays à savoir Ruyigi, Karusi, Gitega et Kirundo.

Par BIGIRIMANA Raphaël