Pacifique veut dialoguer seulement avec les morts (Mizimu)

th.jpg1972: La désolation.

J’avais cru lire la première phrase sensée de Pacifique Nininahazwe en huit mois quand il écrit sur son compte facebook: « parlons ouvertement de 72, de 93 et de toutes les tragédies de notre histoire récente, honorons la mémoire des disparus, remettons les victimes dans leurs biens, ensemble construisons les garanties de la liberté de chaque burundais… ».

Trop beau pour être vrai ! Une opération de charme en trompe-l’oeil! Car il s’agissait simplement de belles intentions pour le début d’une nouvelle année, semblables à celles du Renard de Lafontaine à l’endroit du Coq adroit et matois, perché sur une branche: » Frère, dit un Renard, adoussissante sa voix, nous ne sommes plus en querelle: paix générale cette fois. Je viens te l’annoncer; descend que je t’embrasse » (Lafontaine, Le Coq et le Renard). Heureusement, le Coq n’y a pas cru, et avec un stratagème a fait fuit le terrible menteur. Retournant à nos moutons, tandis que l’incendiaire Pacifique « offrait » le dialogue sur toutes les questions qui fâchent une grande partie de la population, l’éditorialiste de ses terroristes Sindumuja, l’ex- journaliste Kiramvu, lisait une fatwa, une condamnation à mort contre le président de la République: « il vaut mieux dialoguer avec son fantôme (muzimu) qu’avec lui en chair et en os ». De ce pas, je crois que Pacifique est déjà tout heureux de dialoguer avec les mizimu des centaines de milliers de hutu tués par ses pères en 72, par lui et par ses collègues en 93, plutôt qu’avec les survivants orphelins dont Pierre Nkurunziza. La rage avec laquelle il s’exprime montre qu’il a des démangeaisons: il voudrait creuser pour les hutus des milliers d’autres fosses communes. Tel père, tel fils, dit l’adage de ses parrains français et wallons.

La diabolisation du vocable « imbonerakure » (i.e. ceux qui ont une vision) qui signifie dans le code de ses adeptes « tout jeune hutu » est la projection d’un autre génocide contre la population hutu, comme en 1972. Cela ne veut pas dire que les tutsi seront épargnés. Au contraire, cette petite poignée d’ extrémistes tutsi très aigris principalement de Bururi, Makamba, Rutana et Ruyigi, ne reculent devant rien. Ils ont la volonté manifeste de provoquer un génocide, c’est-à-dire le massacre d’autres tutsi non méridionaux, pour avoir un prétexte de s’adonner à la vengeance contre les victimes désignées de toujours: les hutu.

L’épisode de Karusi en est un exemple sans commentaire: un tutsi qui distribue des tracts invitant les hutu à massacrer les tutsi ! L’ironie du sort est que ces tutsi de Karusi sont déjà la cible des terroristes Sindumuja et mujeri de Pacifique Nininahazwe; on se souviendra des personnes tuées dans un bar de Kanyosha: la plupart étaient des tutsi de Karusi. Le cameraman tué à Ngagara, était un tutsi du CNDD-FDD, originaire de Karusi. Pacifique certainement veut « dialoguer », mais seulement avec les morts. Les protagonistes de son dialogue, il les crée à tour de bras.bar En plein réveillon de bonne année, ses terroristes ont dégoupillé des grenades qu’ils ont lancées contre de pauvres hères qui noyaient leur misère dans un verre de vin de banane à Buyenzi. Sûrement que Pacifique en est très fier. Aux mois de novembre et décembre, d’autres bars ont été visés à Bwiza, et des civils innocents ont été fauchés; à la grande satisfaction de Pacifique, qui n’a pas condamné les faits.

Mais ces petites gens, qu’ont-elles à faire dans la politique ? Les terroristes de Pacifique ont mitraillé la maison du maire de la ville, qui est un tutsi de Musaga, et c’est par hasard qu’il n’y a pas eu de mort; et ensuite Pacifique a commencé à crier contre le « génocide des tutsi », comme si ces tutsi lui importaient vraiment ! Cette bulle nauséabonde de « génocide » fut heureusement dégonflée par les parlementaires et les sénateurs le 21/12/2015. Mais, tel un cancre en métastase qui envahit tous les organes, Pacifique en a déjà lancé une autre: celle d’un prétendu viol des femmes par les forces de l’ordre, à travers la tweeteuse Sonia Roley.

Mais j’invite cette dame à éclaircir le cas de la martyre Jacqueline Hakizimana, qui a d’abord subi un assaut sexuel du groupe des terroristes Sindumuja de Pacifique le 3/12/2015, avant d’être achevée avec un pieu planté dans ses organes génitaux. On n’a pas besoin de témoignages sous couvert d’anonymat, c’est un cas réel; je défie cette comploteuse de l’affronter en toute indépendance.

Courage à tous les Burundais; le pays a survécu à Micombero, il a survécu à Buyoya, il survivra aussi à Pacifique. Malgré toutes les mauvaises augures.

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