Source RTBF
(Belga) La Belgique pourrait participer à une force d’interposition au Burundi si une telle initiative voyait le jour, a indiqué mercredi le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, dans un entretien accordé à la chaîne France 24. Le chef de la diplomatie n’a toutefois pas voulu s’étendre sur la forme d’une éventuelle participation qui n’implique pas nécessairement la présence de troupes au sol.
M. Reynders a appelé une nouvelle fois à la reprise du dialogue incluant l’opposition dans ce pays d’Afrique centrale en proie aux violences à la suite du troisième mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza. « Nous sommes tout à fait prêts à aider à ce dialogue », a souligné le ministre belge. M. Reynders constate toutefois que le président burundais se « referme complètement ». Il estime dès lors qu’une concertation devrait s’ouvrir avec l’Union Africaine (UA) ou les Nations Unies pour discuter de l’envoi d’une force de maintien de la paix au Burundi. « Je voudrais être très clair, car souvent les autorités burundaises réagissent à ce que nous disons en Europe. Il ne s’agit pas de pointer du doigt exclusivement les violences du pouvoir. Il y a aussi les violences de membres de l’opposition, de rebelles armés. On doit appeler tout le monde à ne pas faire usage de la violence et revenir autour d’une table de négociation. Si ce n’est pas possible, on devra redemander à l’Union africaine, aux Nations Unies d’imaginer une force d’intervention », a expliqué M. Reynders. « La Belgique ne peut évidemment pas le faire seule. Nous n’avons ni cette intention, ni cette capacité d’agir seul dans un pays comme le Burundi mais on souhaite vraiment que la population soit protégée », a-t-il ajouté. La Belgique ne contribuerait « pas nécessairement » à une telle force par des « militaires opérationnels ». Le soutien pourrait être de nature logistique. (Belga)