Burundi / Diaspora : Dr. NDIHOKUBWAYO témoigne sur le combat COVID-19 en RUSSIE

 RUSSIE, 11/04/2020 – Dr. NDIHOKUBWAYO Benjamin , neurologue burundais, à Rostov State Medical University, en RUSSIE, est au centre de riposte COVID-19 en RUSSIE [ https://www.burundi-forum.org/covid-19/diaspora-covid-19-dr-ndihokubwayo-benjamin-un-docteur-originaire-du-burundi-au-centre-de-riposte-covid-19-en-russie/ ]. Aujourd’hui il nous partage sur comment la Russie, combat le COVID-19.

Voici son témoignage : [ https://www.burundi-forum.org/wp-content/uploads/2020/04/bdi_burundi_russie_dr_ndihokubwayo_ben_covid19_2020.pdf ]

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Tous ceux qui reviennent en Russie des pays étrangers doivent le signaler aux autorités, et les employeurs sont tenus de fournir des mesures de température quotidiennes sur le lieu de travail. Dans tous les campus universitaires, la prise de température par des thermomètres à LASER et signaler tout élement suspect, port de masques obligatoire devient une tradition”.

Lundi 16 mars, en Russie pour la première fois au niveau fédéral, une liste de mesures de lutte contre les coronavirus a été annoncée. Qu’est-ce qui a changé et de quelle manière la Russie choisira-t-elle de contenir le COVID-19? Comment les médecins russes ne ménagent aucun effort pour la riposte de coronavirus? Volontaires médicaux, qui sont-ils?

Des événements publics en Fédération de Russie qui attirent plus d’un millier de personnes ont étés restreints ou interdits, les vacances scolaires prolongées, les pensions et les allocations sont payées à l’avance, les dépenses sont compensées pour ceux qui doivent être confinés, politique de salaires minimums pour tout citoyen travailleur.

Pour les entreprises, il a été proposé d’introduire des exonérations fiscales, de réduire temporairement le nombre d’inspections des petites et moyennes entreprises, ainsi que de supprimer les droits de douane sur les médicaments importés .

Des universités russes ont fermé et sont passées à l’enseignement à distance, ou ont introduit un mode de participation gratuite aux télé-conférences.

Le décret de Moscou oblige les employeurs à prendre des mesures pour empêcher la propagation du virus. Ils doivent:

  1. Assurer la mesure de la température corporelle des employés sur les lieux de travail

  2. Aider les salariés à maintenir un régime d’auto-isolement à la maison.

  3. Fournir des informations sur tous les contacts du malade COVID-19.

  4. Désinfecter les endroits où se trouvait le malade.

  5. Désinfection des transports communs, des entrées des maisons et des couloirs

  6. Port obligatoire des masques à usage unique (dure trois heures) ou multiple home-made à condition de les laver, les repasser et les désinfecter

Les médecins russes ont augmenté les heures de travail. A l’hôpital où ils doivent passer des nuits blanches une peur de se contaminer les hante mais leur professionnalisme prend le dessus.

En Russie, ils ont décidé d’utiliser un médicament anti paludéen la méfloquine, qui, avec moins d’effets secondaires, a montré son efficacité dans la lutte contre le coronavirus. C’est une très bonne nouvelle. Il y a des raisons de joie.

L’Agence fédérale biomédicale a commencé des essais cliniques comparatifs de trois médicaments pour le traitement des patients atteints de coronavirus, rapporte le service de presse du département. Le test de préparations «Hydroxychloroquine», «Mefloquine» et «Kalidavir» sera effectué au Centre scientifique d’État de Burnazyan pour la biochimie avec le consentement écrit des patients, écrit le journal Izvestia.

 

Les volontaires médicaux, un mouvement fédéral fondé en 2013 avec statut officiel d’organisation publique panrusse. , fournissent désormais de la nourriture et des médicaments à domicile aux personnes âgées et/ou à mobilité réduite. Ces bénévoles médicaux utilisent plus de 15 formats d’événements, dont les plus populaires sont des formations, des quêtes et d’autres programmes sportifs et éducatifs, des débats, des dialogues ouverts avec le public, des campagnes de sensibilisation comme «Be Healthy!», «Stop HIV / AIDS», des projets dédiés à la Journée mondiale sans tabac, à la Journée internationale contre la toxicomanie, et à la Journée mondiale contre les accidents vasculaires cérébraux et le diabète.

Des mesures de soutien de l’économie

Pour redresser économiquement le pays suite au confinement, le président russe a annoncé une mobilisation budgétaire pour compenser les pressions qui pèsent sur l’économie. D’autres mesures pourraient être prises si nécessaire a fait savoir le gouvernement.

Des entreprises ont annoncé une “mobilisation intense” pour assurer l’approvisionnement des produits d’hygiène, fabrication des gels hydrooalcooliques, des masques.

Sous aide des pouvoirs publics pour faciliter la production, les capacités de production de gel hydroalcoolique, des désinfectants évoluent au jour le jour : de nouvelles entreprises se déclarent volontaires . Pour ce faire, elles auront toutefois besoin des soutiens des pouvoirs publics. Que ce soit pour garantir l’approvisionnement en matières premières, mais aussi pour permettre aux salariés de se rendre sur leur lieu de travail où ils pourront exercer dans de bonnes conditions sanitaires.

Les autorités russes ont adopté une nouvelle norme du Code des infractions administratives (CAO), selon laquelle les contrevenants aux mesures anti-épidémiques peuvent être condamnés à une amende de 250$ à 650$ qui était habituellement de 8$. Une nouvelle loi, selon laquelle des amendes supplémentaires sont infligées pour des violations pendant le régime d’auto-isolement, le confinement ou la menace de propagation de la maladie.

On notera que la Russie , en dépit des sanctions lui infligées par l’Occident, aide les Etats-Unis-d’Amérique, l’Italie avec des complexes mobiles de désinfection par aérosol et des stations de remplissage automatique, des respirateurs. Un geste vertueux que Washington a accueilli avec répugnance et laissé des polémiques au sein des politiciens américains.

Pour eux , c’est manger un pain que le mépris assaisonne.

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SOURCES : Dr. NDIHOKUBWAYO Benjamin , NAHIMANA P. | Photo : Dr. NDIHOKUBWAYO Benjamin