Le gouvernement du Burundi ne participera au dialogue de sortie de crise que s’il y est officiellement invité et qu’il est consulté notamment sur les participants, a-t-il affirmé après l’annonce par les médiateurs internationaux d’une reprise des discussions à partir de lundi à Arusha (Tanzanie).

« Le gouvernement burundais doit être consulté (car) nous devons convenir des personnes qui devraient être invitées, des dates et du lieu », a déclaré Willy Nyamitwe, responsable de la communication de la présidence, dans une déclaration sur la radio nationale (officielle), captée mercredi.

Bujumbura attend en outre « une invitation officielle », sans quoi « le gouvernement du Burundi considère nécessairement que ce qui se dit est une machination ou une rumeur », selon le porte-parole.

L’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, nouveau co-médiateur dans la crise burundaise, avait annoncé dans un tweet samedi la reprise du dialogue interburundais du 2 au 6 mai à Arusha, assurant que « toutes les parties prenantes devraient être présentes à cette session inaugurale ».

Malgré les pressions et sanctions de la communauté nternationale, le gouvernement refuse jusqu’à présent de s’assoir à la même table que le Cnared, une plate-forme qui regroupe la quasi-totalité de l’opposition burundaise, en exil ou restée au pays.

« Ceux qui ont attenté à la vie des citoyens, qui ont voulu renverser des institutions démocratiquement élues et d’autres qui ont versé dans l’insurrection armée dans notre pays ne peuvent pas être conviés à ce dialogue », a martelé à la radio, M. Nyamitwe.

Sources: Nairobi, 27 avr 2016 (AFP)