L’Assemblée nationale du Burundi a entendu, jeudi, des ministres directement concernés par le développement de la filière-café sur les différents problèmes qui minent actuellement ce principal secteur de provenance des devises fortes à l’exportation pour le pays.

Ces problèmes riment avec les caféiers vieillissants, la démotivation des caféiculteurs « mal rémunérés », l’échec de la privatisation de la filière ou encore le gel du Fonds de stabilisation des prix en cas de chute des cours sur le marché international, a expliqué le président de la Commission chargée de l’agriculture et de l’élevage à l’Assemblée nationale, Bernard Ndayisenga.

Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Guide Rurema, a reconnu ces différents problèmes du secteur et annoncé une promesse de crédit de la part de la Banque mondiale pour un montant de 56 millions de dollars destinés à redynamiser la filière café.

La dernière production record du café marchand au Burundi remonte à la saison culturale 2010-2011 pour une quantité de 48.000 tonnes et des rentrées en devises de 83 millions de dollars américains, a rappelé, de son côté, le ministre des Finances, Domitien Ndihokubwayo.

Selon ce dernier, un Fonds de stabilisation des prix du café à l’agriculteur existe pour un montant de plus de 7 milliards de francs burundais, soit près de 03 millions de dollars américain.

Un député a dénoncé les prix bas pratiqués au Burundi de l’ordre de 1500 francs burundais, soit moins d’un dollars américains, le kilo de café, ce qui favorise l’évasion du produit vers des pays voisins, comme le Rwanda où le vendeur gagne « trois fois plus ».

Le ministre de l’Agriculture a annoncé un projet de plantation de 2,5 millions de pousses de café pour renouveler les plantes vieillissantes.

PANA, 23 juin 2016