Le diable (dirait-on en kirundi, umurozi) se présente de mille manières, mais celles-ci portent toujours la même signature: la destruction. Tantôt ce sont les jeunes qui sont brûlés dans des pneus, tantôt ce sont les bus qui sont incendiés, tantôt ce sont les grenades qui déchiquettent de pauvres femmes en train de vendre des touffes de légumes, tantôt ce sont des élèves induits à détruire l’image du président de la République…
Les inspirateurs de tous ces maux, les sindumuja et autres opposants radicaux, déversent leur bile et leur venin dans les démolitions, tout en affirmant que le gouvernement en place est mauvais. En quoi donc ont-ils démontré d’être supérieurs, et partant de promettre une meilleure gouvernance ? Qui troue les yeux d’une photo de quelqu’un, sera-t-il plus humain quand il aura l’occasion de mettre la main sur celui que l’image représente ? Ou plutôt, n’est-ce pas une mise à mort, une torture (crever les yeux) symbolique, faute de pouvoir la pratiquer sur la personne en chair et en os ?
L’étonnant, c’est que les inducteurs se mettent à crier après coup, réclamant les droits pour ces jeunes mal éduqués, comme si le président de la République n’en avait pas non plus. Il a droit au respect, de part la fonction qu’il exerce. Dans la tradition burundaise, le manque de respect envers le roi était puni de mort (gucumura ku mwami; noter bien que de gu-cumu-ra -pécher-, dérive la parole i-cumu: la lance, par laquelle on tuait les malfaiteurs).
D’où vient cette insolence maintes fois exhibée par les sindumuja et autres Sinduhije ? D’un complexe inoculé par les Belges aux Tutsi à partir des années 1920, en particulier par l’Evêque Belge, Monseigneur Classe. C’est lui qui a pratiqué pour la première fois le système « i »- « u », en écartant systématiquement les hutu de l’Ecole, en s’activant pour la déposition des chefs Hutu et parallèlement en favorisant les tutsi. Ceux-ci ont fini par se convaincre qu’ils étaient « supérieurs » (en quoi, je ne sais pas, ils n’ont encore rien inventé), et c’est ce complexe qui joue un mauvais tour maintenant à la frange extrémiste de l’ethnie tutsi (les Sindumuja de Sinduhije, Pacifique et Maggy, pour ne citer que les plus bruyants) . Ils n’acceptent pas tout simplement un président HUTU. C’est pour cela qu’ils s’acharnent sur sa personne, et non sur le gouvernement, commettant une erreur monumentale: ils ne présentent pas de projet alternatif qui rendrait l’opposition « appétissante » au jugement des électeurs; non, ils se contentent de vouloir éliminer une personne, en se promettant de réfléchir sur les programmes dans le futur.
En résumé, l’unique projet de l’opposition radicale est d’ASSASSINER le président; en attendant ce moment, ils détruisent tout ce qu’ils peuvent atteindre: personnes, biens, photos. Détruire, et encore détruire… Et ils prétendent de vouloir gouverner. S’ils y arrivent ils réduiront le Burundi en cendres.
burundiindependent
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