L’Office burundais des Recettes (OBR) a organisé mardi un atelier à l’intention des députés burundais pour solliciter leur appui dans la sensibilisation de la population à payer les impôts et taxes, au moment où moins de 50.000 Burundais s’acquittent de cette obligation fiscale.

« La population burundaise est estimée aujourd’hui à plus de 10 millions d’habitants. Mais moins de 50.000 Burundais payent les impôts et taxes (…). C’est pourquoi nous avons organisé cette rencontre avec les parlementaires pour qu’on puisse leur expliquer ce que nous faisons et en même temps leur demander de nous appuyer dans la sensibilisation des contribuables ».

Il a fait savoir que c’est le secteur informel qui ne paye pas suffisamment d’impôts alors qu’il est très important dans le pays. « Nous allons sensibiliser les opérateurs économiques qui sont dans ce secteur d’être dans le secteur formel », a promis le nouveau Commissaire général de l’OBR, Léonard Sentore.

Le directeur chargé de la Communication à l’OBR a ajouté à ce secteur de l’informel le monde rural où une grande partie de la population et même certains commerçants ne s’acquittent pas de leurs impôts et taxes alors que, dit-il, « payer l’impôt n’est pas une corvée, mais un devoir civique ».

Il a alors indiqué que les communes perçoivent les impôts et taxes des gens dont le chiffre d’affaires est inférieur à 24 millions de BIF (14.360 dollars) par an et que celles dont le chiffre d’affaires par an dépasse ce montant doivent payer les impôts et taxes au niveau de l’OBR.

Le nouveau Commissaire général de l’OBR, Léonard Sentore, a promis à ce sujet de la rigueur dans le recouvrement des montants qui sont dus par certains opérateurs économiques.

« Nous sommes en train de faire un travail avec le ministère de tutelle sur l’identification de tous les opérateurs économiques qui doivent de l’argent au Trésor public pour que nous puissions mettre sur place des mesures de recouvrement », a souligné Léonard Sentore, qui a ajouté qu’il y a une commission qui a été mise en place pour identifier tous ces cas.

Tout en reconnaissant que le personnel de l’OBR est formé, compétent et motivé, il a promis de porter un œil correcteur au niveau de ce personnel même dans la lutte contre la fraude.

« Nous continuerons à sensibiliser le personnel sur la lutte contre la fraude sous toutes ses formes. Si certains opérateurs économiques peuvent se livrer à la fraude, c’est que certainement ils jouissent d’une certaine complicité à l’interne », a martelé le Commissaire général de l’OBR.

Au cours du premier trimestre 2016, l’OBR a pu recouvrer 297 millions de Bif (177.812 dollars) dans le cadre de cette lutte contre la fraude.