Le ministre des Relations extérieures et de la coopération internationale,Alain Aimé Nyamitwe a animé une conférence ce mardi 19 juillet 2016. Ce genre de conférence est organisée chaque semaine et celle du mardi visait à révéler les réactions du gouvernement par rapport au sommet de la commission de l’Union africaine tenue à Kigali et la à session du dialogue inter burundais tenue à Arusha du 12 au 14 juillet.
La conférence hebdomadaire de ce mardi s’est déroulée au lendemain de la 27ème session de la conférence de l’Union africaine tenue à Kigali à laquelle le Burundi a choisi de ne pas participer. Elle s’est déroulée également légèrement après la session de dialogue à Arusha pour la paix au Burundi.
Pour ce qui concerne la conférence de l’Union africaine, Aimé Nyamitwe dit que le Burundi n’a pas quitté précipitamment Kigali vendredi passé, « il s’agit d’une mauvaise information. Le Burundi a choisi de participer aux travaux des représentants permanents. Il a néanmoins décidé de décliner l’invitation à d’autres travaux du sommet pour deux raisons. Premièrement, on a voulu donner un message à la Commission de l’Union africaine qui a fait sourde oreille aux sollicitations légitimes de notre gouvernement par rapport aux agissements contraires à l’acte constitutif de l’UA ainsi que les protocoles sur les amendements de cet acte constitutif qui interdisent aux Etats de se faire utiliser et d’utiliser les éléments pour déstabiliser la sécurité et la quiétude d’autres Etats de l’Union ». M. Nyamitwe indique que cette sollicitation a été exprimée à plusieurs reprises à travers des rencontres directes entre le président de la république du Burundi et la présidente de la Commission. « Deuxièmement, notre pays connaît une situation inconfortable au niveau sécuritaire liée directement aux actes posés par le gouvernement Rwandais », poursuit-il. Ainsi, dit-il, le gouvernement avait demandé d’avoir des garanties de sécurité pour ses délégations ministérielles et présidentielles, mais ne sont jamais venues. Ils ont estimé que ce serait imprudent de participer à ces assises sans que ces garantis soient faites, précise-t-il. Au même chapitre du sommet, M. Nyamitwe se dit satisfait du retour du Royaume de Maroc au sein de l’Union, lequel retour le Burundi a toujours soutenu dans l’UA. Un autre élément est que le Burundi avait présenté trois candidatures pour les commissaires à la paix et la sécurité, le commissaire aux ressources humaines sciences et technologie et le commissaire aux affaires sociales. Le fait que le processus de mise en place de ces organes n’ait pas pris fin permet au Burundi de continuer les démarches pour décrocher l’un ou l’autre poste pour la prochaine session prévue au mois de janvier 2017 à Addis Abeba en Ethiopie.
La récente session du dialogue a été couronnée de succès
Au chapitre du dialogue interburundais, M. Nyamitwe indique que la session du 12 au 14 juillet a été couronnée de succès. « Le facilitateur a pu rencontrer séparément les différents groupes qu’il avait invités. Et ils ont exprimé leur position sur la situation politique du pays. Le facilitateur a également proposé un ordre du jour qui est encore un projet mais qui a été soutenu par les différents groupes et institutions invitées. Sur le point du retrait de la délégation du gouvernement au début de cette session Nyamitwe rappelle que le gouvernement du Burundi ne peut pas faire ce qu’on ne fait nulle part au monde, « s’asseoir avec les putschistes ». Il estime que cela justifie le respect de la volonté du peuple. Il remarque que des avancées sont remarquables au niveau de ces pourparlers d’Arusha.
Publication de Presse Burundaise