Ces dernières années, la France n’aura rien mis de côté pour déstabiliser le Burundi. Que d’énergie dépensée pour faire le mal alors qu’elle aurait pu s’en servir pour rendre le monde un peu meilleur, vivable pour tous et bienveillant. Non, certains s’estimant plus grands que les autres, ont décidé d’agir sans considérer que tous naissent libres, égaux et en droit, s’arrogent la prérogative de dire qui doit vivre, comment et sous quel régime à défaut de se voir infligé le courroux sans pitié du bras armé et aveugle.
La population burundaise telle un roseau plie mais ne rompt pas, elle vient de le dire à haute et intelligible voix à l’Ambassadeur de la France au Burundi par une manifestation dont le message essentiel était de rappeler à la France que le Burundi est également un Etat souverain et membre des Nations Unies, qu’à ce titre l’acharnement de la France contre les institutions burundaises, républicaines et démocratiquement élues est un acte inamical et non digne d’une grande puissance. Il n’y a aucune gloire à s’attaquer à plus petit que soit, par contre c’est petit à vouloir dépouiller le pauvre et faible pour juste satisfaire son égo en se taillant la part du lion au passage.
Que les autorités françaises osent au moins dire ce qu’elles souhaitent obtenir du Burundi, doit-il adopter le franc des colonies françaises d’Afrique? Car le Burundi est déjà un pays francophone un des rares qui subsiste encore dans l’est de l’Afrique, doit-il se mettre sous tutelle française? Que doit-il faire pour calmer les attaques incessantes?
L’Afrique a connu beaucoup de fléaux lui imposés par le monde occidental, l’esclavage, la colonisation, la néo-colonisation par des régimes issus de coups d’Etats militaires violents et sanglants et maintenant une tentative d’anéantissement en voulant imposer le pourrissement, demain que feront-ils?
C’est sûr le mal reste le mal et ne donnera jamais du bien, n’en déplaise aux néo-coloniaux, le Burundi s’en sortira grandi, fier et confiant en l’avenir car tel un roseau, il plie mais ne rompt pas.
Ruvyogo Michel