Quand on surprend un grand Medium comme la Voie de l’Amérique (VOA) à violenter, torpiller, triturer la vérité, pour faire dire à une image l’exact contraire de ce qu’elle signifie, alors, plus de doute, le Burundi est victime de l’hystérie collective de l’Occident. Le Burundi, un pays de superficie contenue, qui mange ce qu’il produit, content de son existence, sans velléités expansionnistes, se retrouve au centre de furieuses attaques des USA, ONU, France, Belgique, qui tirent à salves rapprochées avec leurs canons médiatiques, RFI, VOA, RTBF, France 24; mais le Burundi s’enroule comme un porc-épic et résiste. Qui s’y frotte s’y pique.
Les raisons profondes de ce complot sont encore cachées: certaines seraient économiques, c’est-à-dire les minerais burundais qui risquent de filer à l’est plutôt qu’à l’ouest; d’autres seraient politiques: le Burundi qui entre dans le giron russe plutôt que belgo-américain; ou encore géostratégiques: le Burundi qui est un bouchon qui empêche l’Europe de déferler sur le Katanga comme en 1996, quand il y avait 3 présidents Hima (Museveni Kagame et Buyoya). La France, comme pour le cas de Kadafi, a peur d’un effet domino: un état noir qui s’affranchit risque d’entraîner toutes ses colonies africaines dans la rébellion contre Paris, d’où les mille et une résolutions françaises à l’ONU contre le Burundi.
La raison apparente que ces pays prédateurs sont en train d’agiter, après avoir tenté sans succès des dizaines d’autres manœuvres (soulèvement, coup d’état, attaques aux camps militaires, calomnies sur violences sexuelles, torture, etc…) c’est le risque de génocide contre les tutsi! Mais ils le font si maladroitement qu’à défaut de pleurer, on en rit. L’image de la VOA montre une phase de l’élection au Sénat de la République, qui se fait sur base ethnique comme le prescrivent les Accords d’Arusha. Et d’y ajouter une didascalie monstrueuse « UN: Violence, Hatred Against Burundi Tutsis Could Presage Genocide » [UN: Violence, Haine contre les Tutsi du Burundi pourrait présager un Génocide]. Comment l’élection de sénateurs tutsi se transforme en acte de haine contre les tutsi présageant un génocide ? Voilà pourquoi il s’agit d’une hystérie, dont nous chercherons à montrer les origines.
L’Occident lit la réalité burundaise à travers le prisme déformant des tragédies rwandaises. Comme si le Burundi n’avait pas d’existence propre ! Alors que historiquement, le Burundi et le Rwanda ont toujours été deux Etats rivaux, avec une organisation administrative très différente, et une histoire marquée par des guerres périodiques entre les deux. Les rois burundais préféraient aller faire des maîtresses au Bushi (RDC) [Kilima], plutôt qu’au Rwanda. Mais de nos jours, Kagame a réussi un coup de maitre, en exploitant un génocide qui a emporté Hutu et Tutsi, au profit d’une seule ethnie, les tutsi. C’est d’ailleurs l’épouvantail que Kagame agite chaque fois que la Communauté Internationale l’apostrophe pour ses crimes. Il a surtout réussi à créer une mutation sémantique, jusqu’à faire correspondre, dans la tête des occidentaux, les deux paroles TUTSI et GENOCIDE. On ne s’étonnera pas si dans les futures encyclopédies, pour dire le synonyme de « génocide » on écrira « tutsi ». Jouer à la victime pour les tutsi est devenu très facile.
L’opposition radicale burundaise est en train d’exploiter cette déformation, pour crier à qui veut l’entendre que puisqu’il y a des tutsi au Burundi, il ne peut y avoir que génocide! Une logique farfelue, invraisemblable, mais que les européens éprouvent du plaisir sadique à relayer. Ils vont jusqu’à créer de fausses vidéos pour accréditer leurs mensonges La vidéo en Haoussa sur TV5 Monde, sur France3 sur Karusi-. Et pourtant les tutsi au Burundi sont heureux comme tout un chacun. Les tutsi qui ont des problèmes, ce sont ceux qui les causent aux autres, c’est-à-dire ces jeunes qui ont adhéré aux rébellions armées, qui lancent des grenades, opèrent des assassinats ciblés, mitraillent les citoyens dans des cabarets. Et ceux-là, s’ils sont atrappés, ils ne sont pas punis parce qu’ils sont tutsi, mais parce que ce sont des criminels. Les hutu des rébellions sont traités de la même façon. Les terroristes qui ensanglantent la France et la Belgique ne sont pas poursuivis parce qu’ils sont MUSULMANS, mais parce qu’ils sont criminels. La religion comme l’ethnie n’ont rien à voir sur la scène du crime. Et pourtant au Burundi, l’ethnie est devenue un échappatoire pour l’impunité: « Je te tue, mais ne m’emprisonne pas, sinon je crie au génocide »; voilà la logique de l’opposition radicale.
Toutefois, le pays, comme depuis toujours est habité par des « bagabo », des sages, hommes et femmes, Hutu et Tutsi, qui s’emballent peu, raisonnent, et cherchent ce qui unit plutôt que ce qui divise. C’est la raison pour laquelle les attaques multiples de l’Occident et ses émissaires ont fini dans le fiasco. Car l’Occident exploite chaque petite fissure pour terrasser les nations et les anéantir (Moyen Orient); au Burundi, ils s’essayent encore avec l’ethnie, mais vues les fractures du passé dont nous sommes en train de guérir, nous parions que les burundais ne voudront plus s’asseoir dans les chaises roulantes ou sautiller sur des béquilles. C’est pour cela qu’ils combattent pour marcher avec leurs jambes, librement, souverains, indépendants.
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