Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida a procédé à Bujumbura jeudi 08 octobre 2020 à la présentation du rapport d’évaluation de la campagne des 3 mois ‘’Ndakira, Sinandura kandi Sinandukiza COVID-19’’, initié par le Président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye, qui a rehaussé de sa présence cette activité.
Pour concrétiser la lutte effective contre la pandémie de COVID-19, Evariste Ndayishimiye a indiqué que les communes construiront des infrastructures réservées aux cas suspects de la COVID-19 et une somme de 80 milliards de francs burundais est nécessaire pour ériger ces infrastructures. Il a annoncé la création d’un compte du panier commun COVID-19 à la Banque de la République du Burundi. Tout partenaire qui finance la lutte contre la COVID-19 pourra déposer ces fonds qui serviront à maintenir et renforcer toutes les mesures barrières et d’hygiène en place, a-t-il poursuivi. Il a invité les partenaires et amis du pays à appuyer les efforts du Gouvernement dans la lutte contre cette pandémie.
Au cours de sa présentation, le ministre de la santé publique Dr.Thaddée Ndikumana a passé en revue les réalisations avant et pendant cette campagne des 3 mois ‘’Ndakira, Sinandura kandi Sinandukiza COVID-19’’, le coût de la campagne du dépistage de masse et la synthèse des résultats avant et pendant la campagne depuis le 17 mars jusqu’au 06 octobre 2020.
Le ministre Thaddée Ndikumana a précisé que la COVID-19 a été maitrisée à l’interne. Durant les 3 mois de la campagne, 37 244 personnes ont été dépistées. Parmi elles, 323 personnes ont été confirmées positives à la COVID-19. On remarque alors une baisse du taux de positivité car 18 personnes encore sous traitement sont venues de l’extérieur du pays, a signalé Dr. Thaddée Ndikumana.
Selon lui, depuis la période du 01 avril 2020 jusqu’à la fin de la campagne, 16 753 tests ont été effectués dont 67 sont revenus positifs. Parmi les 67 personnes dépistées positives, 53 personnes provenaient de l’étranger et 14 étaient dans le pays.
Le ministre a en outre souligné que les facteurs de réussite de cette campagne initiée par le Président de la République sont entre autres l’implication effective du Chef de l’Etat tout au long de la campagne, la synergie multisectorielle de haut niveau, la campagne de dépistage actif et de masse, la forte sensibilisation de la communauté, l’appropriation des mesures barrières par la population, la subvention du savon Bururu par le Gouvernement du Burundi pour ne citer que ceux-là.
Néanmoins, les défis n’ont pas manqués durant cette campagne. Le ministre Thaddée Ndikumana a cité le non alignement du financement de certains partenaires techniques et financiers à la politique du Gouvernement dans la lutte contre la COVID-19, les frontières poreuses, beaucoup de cas en provenance de l’étranger, etc.
Le ministre ayant la santé publique dans ses attributions a en outre indiqué que le coût de cette campagne ‘’Ndakira Sinanduza kandi Sinandukiza COVID-19’’ est estimé à plus de 10 milliards de francs burundais.
Au total, avant et pendant la campagne 42 145 personnes ont été testées, 514 cas ont été testés positifs, 495 cas ont été guéris, 18 cas sont en cours de traitement et 1 cas de décès, a indiqué le ministre Thaddée Ndikumana. Et de recommander qu’il faut intégrer le dépistage et la prise en charge de la COVID-19 au niveau des formations sanitaires du pays, mettre en place des équipes de surveillance au niveau communal et collinaire, renforcer la surveillance transfrontalière à l’aéroport et les 35 points d’entrée au pays, mettre le dispositif de dépistage à l’aéroport Ndadaye Melchior, à Kobero et Mugina.
Le ministre a fait savoir que pour les voyageurs, le centre de dépistage est aménagé à l’institut supérieur de la santé publique INSP, le dépistage reste gratuit pour tout résident au Burundi et un montant de 100mille est exigé pour le certificat de la COVID-19 pour ceux qui désirent sortir du pays.
Cette activité a vu la participation des hauts cadres du Gouvernement à commencer par les présidents des deux chambres du Parlement, le Vice président de la République, le premier ministre, les hauts gradés de l’armée et de la police nationale, les diplomates accrédités au Burundi, les représentants des organisations de la société civile, les représentants des confessions religieuses, etc.
