Six auteurs présumés, dont deux femmes et quatre hommes, ont été déjà appréhendés dans le cadre du récent assassinat du ministre burundais de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme (EEATU), Emmanuel Niyonkuru.
C’est qu’a déclaré samedi à Bujumbura dans un point de presse M. Sylvestre Nyandwi, procureur général de la République du Burundi.
Selon M. Nyandwi, l’assassinat du ministre Niyonkuru est intervenu à l’aube du 1er janvier 2017 par des criminels à main armée, au portail de sa résidence sise dans la zone urbaine de Rohero, en commune Mukaza relevant de la mairie de Bujumbura.
« Je pense qu’au stade actuel des enquêtes, on ne peut pas révéler les identités des personnes poursuivies et déjà arrêtées, au risque de fausser les enquêtes toujours en cours sur ce crime, car il n’est pas exclu que demain ou après-demain on puisse mettre la main sur d’autres personnes », a précisé M.Nyandwi en réponse à une question d’un journaliste voulant savoir les identités exactes des personnes déjà sous les verrous.
En revanche, dans son édition du vendredi 6 janvier 2017, le journal IWACU (hebdomadaire burundais privé), citant le porte-parole du ministère burundais de la Sécurité publique, le commissaire Pierre Nkurikiye, avait indiqué qu’au sein des six personnes déjà arrêtées, on recense deux gardes qui se trouvaient au domicile du ministre Niyonkuru, une femme qui était avec lui, le patron d’un bar-restaurant dénommé « Chez André », ainsi que deux employés de cet établissement.
« La police est en train d’explorer d’autres pistes pour que toute la vérité soit mise au jour », a ajouté le commissaire M. Nkurikiye dans un éclairage apporté à l’hebdomadaire IWACU.
Le procureur général Nyandwi a affirmé également dans son point de presse, que le ministre Niyonkuru a été assassiné alors qu’il était à bord du véhicule de marque LAND CRUISER PRADO immatriculé C 538 AGB et qu’il rentrait chez lui en provenance du restaurant « Chez André » situé dans la zone Rohero précitée.
« Le criminel qui l’a assassiné a utilisé une arme à feu et l’a fusillé au niveau de la tête en dessous de l’oreille droite », a révélé par ailleurs le procureur général Nyandwi.
Il a saisi l’occasion pour annoncer qu’après la clôture des enquêtes ad hoc qui sont toujours en cours, ce dossier sera fixé devant le tribunal compétent pour que les coupables soient punis conformément à la loi.
Signalons que la mort du ministre Niyonkuru est intervenu au moment où, sur le plan de l’intégration régionale environnementale africaine, il était président en exercice des ministres du NELCOM (Forum régional regroupant les Pays des Lacs Equatoriaux du Bassin du Nil) et de la COMIFAC (Commission des forêts des pays de l’Afrique centrale).
French.china.org.cn | le 07-01-2017