Tous sont des tonneaux vides, des individus semblables à des oiseaux mangeurs de fruits faciles (imisure) selon Jacques Bigirimana.

Philippe NIYONGABO interprète en français l’interview entre le journaliste CIRAMUNDA Richard et Jacques Bigirimana en date du 10 janvier 2017.

aa-13.pngCiramunda Richard, Journaliste et directeur de Radio Bujumbura international

Notre invité d’honneur sur Radio Bujumbura International est Monsieur Jacques BIGIRIMANA.
Jacques Bigirimana bonjour et mes vifs souhaits de l’année 2017.

Jacques BIGIRIMANA

Réciproquement, mes sincères vœux du nouvel an vous sont adressés Monsieur Richard, sans oublier tous les journalistes de Bujumbura international ainsi que les différents groupes qui vous sympathisent. Je souhaite à tous que l’ année 2017 soit une année de bonne santé, de justice pour tous, une année de paix et une réussite globale pour le bien et non pas le mal.

CIRAMUNDA Richard

La première question que j’aimerais poser, vous êtes un politicien de marque sur le Burundi, vous êtes un dirigeant respectueux de l’O.T.B (office nationale du Thé au Burundi). Et vous êtes un sympathisant de radio Bujumbura international comme tant d’autres d’ailleurs dans le monde qui l’aiment.

Nous constatons des gens sur les réseaux sociaux qui s’emportent contre nous, contre cette radio et nous aimerions savoir ce que vous en pensez sur ces insultes incessants à l’encontre de nos journalistes vous qui connaissez beaucoup en politique. A vous la parole et parlez-nous l’origine de tout cela ;

BIGIRIMANA Jacques

J’ai envie de vous dire en public premièrement notre franche admiration, j’ai envie de vous soutenir monsieur Richard CIRAMUNA.

Premièrement d’ailleurs, je vous encourage au nom des Banamarimwe du FNL (Forces Nationale de Libération) mon parti politique de l’intérieur et des gens vivants à l’extérieur du Burundi. A tous les Burundais innombrables qui ne cessent d’admirer votre courage et que vous avez donné l’espoir, votre façon de donner la parole à tous, à ceux qui sont en opposition farouche avec le pouvoir actuel au Burundi, non seulement vous passez la parole à des opposants aussi redoutables, méchants, sans réserves ni morale, à des putschistes, à ceux qui combattent ouvertement le gouvernement, vous laissez passer aussi le gouvernement lui-même, des opposants modérés, des amis du pouvoir sur les antennes de votre radio. En bref vous êtes le vrai umushingantahe, vous êtes à la hauteur journalistique sans partialité et c’est du jamais vu en comparant les médias burundais, les radios, les journalistes qui peuvent parler avec des préférences et cela ne les honorent pas.

VOUS AVEZ FAIT DU GRAND TRAVAIL MONSIEUR Richard. N’ayez pas peur

A celui qui ne voit pas que vous faites du bon travail, celui qui ne vous admire pas n’est pas capable de discerner le vrai ou le faux journaliste.

Franchement votre journal a sauvé le peuple burundais et a su prévenir les dangers et les projets macabres vers un génocide rampant préparé savamment pour piéger le gouvernement du Burundi. Votre journal a su d’avance les projets préparés partout dans le monde

Au Rwanda dans les camps d’entrainements des refugiés, des préparatifs de déstabilisation à l’intérieur des camps militaires de Bujumbura, des opposants radicaux en exil en Europe et par la bénédiction des occidentaux qui laissaient des individus sur leur territoire préparer un génocide au grand jour, en enrôlant des innocents, des enfants soldats pour aller provoquer un génocide et l’endosser ensuite au gouvernement du Burundi.

Hier des politiciens sans projets d’avenir décourageaient d’autres à ne jamais se rendre aux élections, vous avez tout fait pour l’éducation au civisme pour les Burundais et les hutus, les Tutsi, les Twa devraient vous applaudir comme dans une vénération d’un héros par ton art journalistique qui a sauvé les millions de burundais qui pouvaient périr par des ruses, des perfidies des opposants radicaux. Le malheur allait sans doute arriver au Burundi.

De bananes, de fruits facile (n’imisure) c’est le nom que je donne à des gens pareils.

Les Elections démocratiques depuis 2010 à 2015 au Burundi.

Les gens ne croyaient pas à une réalisation des élections dans la transparence, ni a la victoire de l’un ou l’autre à commencer par Nkurunziza, Aghaton et moi-même.

Tout opposant politique en 2010 avait voulu que les élections après les législatives échouent en croyant que rien ne marchera. Nous disions tous que les élections ont été volées. J’étais avec Rwasa Aghaton dans le parti F.N.L.

Dans la première réunion en créant l’ADC-Ikibiri, quand tout le monde disait qu’il ne fallait pas continuer jusqu’au présidentielle, quand nous étions incapables de choisir quelqu’un qui nous représente, NDITIJE Charles a envoyé clandestinement des candidats et nous avons su que l’Uprona finalement participe aux présidentielles et sa famille politique a accepté partager des miettes. Ces individus sont des tonneaux vide monsieur Ciramunda Richard, il ne faut pas que vous ayez peur d’eux dans des réunions, les Basabose étaient là et d’autres.

Les individus comme NDITIJE, BUSOKOZA, ils ont été la risée. Qu’a-t-il réalisé ce Busokoza quand il est devenu vice président de la république ? Qu’a-t-il fait de mieux alors qu’il était le garant de la justice, du ministère des forces de défense nationale ? Il a joué le jeu en châtiant des gens, en emprisonnant d’autres, je les trouve malheureusement comme des tonneaux vides, comme des oiseaux mangeurs

Aujourd’hui ils ne sont pas des opposants c’est par le fait que le CNDD-FDD leur tournent le dos et c’est pourquoi ces profiteurs claquent.

DES PROFITEURS CES OPPOSANTS RADICAUX.

Ils ont tout fait pour saboter les élections de 2015. Des politiciens intègres existent et ils les ont empêchés de nuire. Pourtant vous vous souvenez que depuis 2005, sur la radio RPA dirigé par SINDUHIJE Alexis, il passait en direct tous les meetings du CNDD-FDD mais il voulait comme récompense le ministère de l’information. Son cousin Sebutara maire de la ville de Bujumbura et issu du parti MSD voulait un poste de ministre et sans ce poste il a claqué.

Avec la réussite des élections en 2015, tous les opposants radicaux à Bujumbura, tous les manifestants ont changé d’idée. Aujourd’hui à l’O.T.B j’ai passé un test pour engager des gens et j’ai constaté que même les opposants d’hier viennent en masse demander du travail, les opposants d’hier les plus acharnés pendant les contestations au troisième mandat viennent faire des contrats avec le gouvernement dirigé par son Excellence Pierre NKURUNZIZA et ceux qui disent ne pas connaître ce pouvoir sont des menteurs. Comment osent-ils venir nous demander quelque chose alors s’ils ne nous respectent plus ?

CIRAMUNDA Richard, vous êtes interpellés de ne rien craindre. Vous êtes un exilé qui se respecte et tu peux venir voir tes avoirs aussi à Bujumbura car le CNDD-FDD ne vous donne rien mais vous parlez par honnêteté.

Ces oiseaux mangeurs de fruits facile vous importuneront quand vous abandonnez de crier, de les décourager. Le CNARED est désormais vide, je donne peu de temps et ce tonneau vide va disparaître comme il est venu. Tu crains qui de ces gens qui se chauffent à cause des aides sociales en Europe. , Ils boivent des whisky et ils écrivent des banalités. Prenons le cas de MINANI Jean qui n’avait que le zéro et zéro sur terrain mais qui était soutenu par le parti CNDD-FDD dans le but d’accepter aller participer aux élections à cause de ces encouragements. Dans ses fonctions à Bujumbura, Minani ne demandait que de l’argent, du pourboire afin de pouvoir modifier la constitution. Après ce refus de lui octroyer des sous, il a craqué et il croit être un opposant ? Oh la la, ces tonneaux vides, ces papiers sans valeur etc. ce n’est jamais une opposition valable

Hier quand le FNL était dehors, les députés ont voulu se révolter ceux de Radjabu, du Frodebu que si le FNL ne vient pas, ne rentre pas, que personne ne siègera mais le parti CNDD-FDD les a promis des postes et ils l’ont fermé. Léonce NGENDAKUMANA et d’autres ont accepté des postes au ministère du commerce et de l’éducation comme par exemple NKERAMIHETO et ils ont siégé et ont fermé tout contact avec nous.

Ciramunda Richard

Merci infiniment monsieur Jacques BIGIRIMANA et je vous promets de continuer ce travail de journalisme sans partialité et nous vous annonçons qu’en date du 17 janvier 2017 nous aurons passé plus de 8 ans de travail énorme sur Bujumbura international.

Philippe NIYONGABO, journaliste indépendant