Les burundais célèbrent depuis 1991 le 5 février de chaque année l’adoption de la Charte de l’unité nationale et le thème de cette année est « Consolidons l’Unité nationale, source intarissable de paix et de développement durables », comme l’a annoncé le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, dans son discours à la Nation prononcée la veille de l’évènement.

« Vingt six ans viennent de s’écouler depuis que les Burundais se sont engagés à renouer avec l’Unité. Ils ont ainsi décidé d’éviter tout ce qui pourrait les dresser les uns contre les autres et de combattre toute idéologie divisionniste et quiconque susceptible de les embarquer sur le train des divisions ethniques, régionales, religieuses et autres … », a déclaré le président burundais.

Il a fait savoir aux Burundais que l’objectif principal de cette journée festive est de faire un examen de conscience, de revisiter leur passé et débattre sur tous les obstacles qui ont mis à mal leur unité surtout à partir de l’invasion du Burundi par ceux qu’il a appelés « les forces impérialistes ».

Selon lui, l’organisation socio-économique du Burundi d’avant la colonisation faisait que chaque famille ait des responsabilités au sein de la société dans un contexte de complémentarité interfamiliales et les considérations socio-économiques du Burundi pré-colonial s’articulaient autour du clan.

Il a alors invité les Burundais à restaurer le système des clans laissé par leurs ancêtres, compte tenu de « l’importance du rôle joué par les clans dans la consolidation de l’unité nationale et de l’impact négatif que leur dislocation a eu sur la société burundaise, où certains se sont désintéressés de leurs castes d’origine et ont perdu le sens de l’entraide et de la solidarité ».

Le président burundais a reconnu que 26 ans après l’adoption de la Charte, l’unité des Burundais n’est pas un chantier terminé ou bien un sentier battu.

En effet, a-t-il dit, « l’unité, la concorde et l’entraide qui ont caractérisé le peuple burundais doivent être enseignées à toutes les générations et doivent faire objet d’échange et de conversation toujours et en tous lieux ».

Il a enfin recommandé à tout Burundais à bannir toute parole et tout comportement divisionniste, rappelant que l’unité nationale doit être considérée comme la strophe et le refrain dans la vie de tous les jours.

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