Il était 9h ce 9 février sur la colline Kibimba dans la commune Mishiha à Cankuzo à 250km de Bujumbura. Les membres de la coopérative Sangwe, grands producteurs du sorgho blanc étaient au complet pour accueillir les invités de marque principalement venus de Bujumbura. Une forte délégation conduite par le gestionnaire de la première entreprise brassicole du Burundi accompagné par les officiels des institutions publiques partenaires. Ces invités n’étaient pas venus avec les mains vides, une machine batteuse a été offerte en guise de reconnaissance aux efforts fournis et pour avoir vendu à la Brarudi plus de Sorgho l’année dernière 2020.
Dans la foulée, l’administrateur de la commune Mishiha commence son bref discours. D’après lui, il ne trouve pas de mots suffisants pour remercier la Brarudi. Pour l’Administrateur Directeur Général de la Brarudi, cette visite relève de la réelle volonté de cette entreprise à soutenir les coopératives impliquées dans le développement de la filière Sorgho blanc et ce n’est que le début.
« Ce travail ne se serait jamais réalisé sans l’appui de nos partenaires dans le développement économique de la population rurale. Notre grand souhait c’est que la plus grande partie de nos matières premières soit produits par les burundais », a déclaré Chidum Ayeri. Et d’ajouter :
« Nous allons continuer à vous soutenir car c’est notre programme pour sortir de la pauvreté les populations rurales ! » Quant au secrétaire permanent au ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, il a appelé à la population de Cankuzo à doubler d’efforts pour maximiser la production.
« Même si vous en avez des milliers de tonnes, la Brarudi achètera tout car elle en a toujours besoin », estime Martin Ninteretse. Même son de cloche chez le représentant du ministère de l’environnement, de l’agriculture et élevage où il demande à la Brarudi d’initier cette culture de sorgho blanc dans tout le pays.
Ils demandent plus de soutien
Pour le président de la coopérative Sangwe de Kibimba, la culture et la vente du sorgho blanc a changé nettement leur vie. Il fait savoir que jusqu’à maintenant, les membres ont suffisamment de capitaux pour investir dans les travaux de développement.
« Nous ne doutons pas que nous allons tripler la production, veuillez alors amener d’autres machines car à la longue celle-ci sera vite débordée », affirme Justin Nyabenda. Du côté des agriculteurs, le sentiment est de satisfaction. Beaucoup nous ont affirmé qu’ils n’ont rien à envier aux autres. Selon eux, la culture et la vente du sorgho blanc est devenu leur principale source de revenu.
« Avant notre récolte allait enrichir les commerçants véreux qui fixaient les prix comme ils le veulent jusqu’à ce que certains d’entre nous voulaient abandonner cette culture », nous a avoué Emile Masabarakiza. Et à Fadela Kankindi d’approuver ses propos. D’après cette dame, le pas déjà franchi est très grand dans le développement familial.
« Je ne manque plus de semences et d’engrais. Seulement je veux agrandir mes exploitations et cela va me demander beaucoup de graines ! »
Cette visite de soutien était composée du Secrétaire Permanent au Ministère ayant le développement communautaire dans ses attributions, le Directeur Général de l’ANACOOP, le Directeur de l’API et le conseiller du gouverneur de Cankuzo.
La Rédaction (Iwacu)