Le contingent burundais de l’Amisom a organisé, au site université, des différentes séances de renforcement de capacité à l’intention des nouveaux bataillons nouvellement déployés en Somalie.

Le colonel Sindayihebura Cyriaque, dans son exposé sur le Droit International humanitaire (DIH), leur a indiqué l’origine et l’historique du DIH. Il a ensuite défini le DIH comme « étant l’ensemble des règles qui visent à protéger les personnes qui participaient et ne participent plus au combat. Ces règles visent aussi à limiter les moyens et méthodes de combat. Dans une interview accordée au journal Rumurikirangabo, il a fait savoir que l’objectif de sa séance était d’enseigner les nouveaux militaires qui viennent d’être déployés le droit relatif aux conflits armés. Il a beaucoup insisté sur le respect des trois principes du DIH ( Principe de distinction, de précaution et de proportionnalité). Il leur a rappelé qu’ils sont des ambassadeurs du Burundi. Pour ce faire, il leur a recommandé de bien représenter le pays en respectant les droits relatifs aux conflits armés et les droits de l’homme surtout en respectant la culture et les mœurs de la population somalienne.

« Eviter les exploitations sexuelles de toute sorte, les pillages, les bavures pendant les opérations, afficher en général un bon comportement pour bien réussir la mission « , leur a conseillé le colonel Sindayihebura. L’Aumônier catholique Nzoya Bonaventure a, quant à lui fait savoir que l’objectif de sa séance était de sensibiliser les militaires sur les bienfaits de l’aumônerie. « Les militaires sont appelés à organiser la vie et la prière entre eux pour un soutien spirituel et moral à travers les activité religieuses compatibles à la mission de maintien de la paix », a-t-il indiqué. Il a aussi donné la lumière pour ceux qui pensent toujours qu’un militaire ne peut être chrétien. Il leur a indiqué que le militaire exerce un métier noble. « Son objectif premier est de protéger la vie des gens, les institutions et de se protéger soi-même. Néanmoins, comme devant lui il y a des forces antagonistes qui menacent ces vies, le militaire doit utiliser la force pour sauver la vie des innocents « , a-t-il martelé.

Pour lui, la religion est donc compatible avec le métier des armes parce que l’armée est une institution qui a des principes et des objectifs positifs tandis que l’extrême possibilité d’occasionner la mort des ennemis n’est que dans un contexte de légitime défense et dans le contexte de défense des intérêts communs des hommes notamment le droit à la vie, le droit à la nationalité et le droit à l’exercice de sa religion. Les mentors de l’UNMAS ont à leur tour animé des séances de formation sur les IED ( Engins Explosifs Improvisés).

Ils ont montré aux militaires comment repérer un IED et comment se comporter devant un tel cas. Ils ont aussi bénéficié des séances pratiques sur ce qu’ils venaient d’apprendre. Vous saurez que ces séances de renforcement de capacité vont aussi continuer pour le 42ème bataillon qui va bientôt être déployé pour relever le 36 Bataillon Amisom.

Lt. Ngenzebuhoro, A.