Le ministère de l’éducation , de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en collaboration avec le programme alimentaire mondiale(PAM) a organisé jeudi 18mai 201, un atelier SABER-Alimentation scolaire.
L’objectif était de voir comment l’alimentation scolaire soit intégrée dans la stratégie officielle de réduction de la pauvreté à l’échelle nationale avec des spécifications désignant les responsables personnes chargées de sa mise en œuvre.
La Ministre de l’éducation Janvière Ndirahisha a indiqué que l’alimentation scolaire s’inscrit dans la volonté du gouvernement de scolariser tous les enfants en veillant à atteindre particulièrement les enfants des familles vulnérables à l’insécurité alimentaire et la pauvreté via les cantines scolaires.
Ce programme met la priorité dans les régions souffrant de l’insécurité alimentaire, les régions où les taux de scolarisation sont faibles et les régions accusant des taux de déperdition sous formes d’abandons scolaires.
Le Directeur des cantines scolaires Liboire Bigirimana dit que ce programme couvre pour le moment les provinces de Bujumbura, Bubanza, Cibitoke, Gitega, Muyinga et Ngozi pour un total général de 440.652 bénéficiaires. Néanmoins, ce programme ne couvre pas toutes les écoles suite à l’insuffisance des moyens, le gouvernement y alloue un budget de 2 millions de US dollars par an pour suppléer aux efforts fournis par le PAM.
Le programme de cantines scolaires vise à augmenter les inscriptions et la rétention scolaire surtout des filles dans les écoles primaires sélectionnées dans les milieux ruraux. Il vise également à augmenter l’assiduité des écoliers et améliorer la concentration de ces derniers à l’école surtout que en 2014, 32% de la population burundaise était dans l’insécurité alimentaire où la majorité a un revenu de moins de 2 US dollars par jour.
Liboire Bigirimana ajoute que ce programme de cantines scolaires a évolué vers un programme national endogène qui vise à soutenir l’économie rurale en créant un lien entre les agriculteurs et l’alimentation à l’école parce pour le moment ces cantines achètent des produits locaux.
Ça permet également d’assurer la protection de l’environnement par l’utilisation des briquettes non polluantes, la mise en place des jardins scolaires et le déparasitage régulier des enfants.
Ce programme de cantine scolaire rencontre malheureusement des défis liés à l’insuffisance financière, l’insécurité alimentaire persistante suite aux aléas climatiques et au taux élevé de malnutrition chronique.
Cet atelier va se focaliser sur une nouvelle approche systémique pour de meilleurs résultats éducatifs(SAFER). C’est une approche qui va produire des données comparatives et des connaissances sur les politiques et institutions d’éducation. Le but étant d’aider le pays à renforcer systématiquement leurs systèmes éducatifs en veillant à ce que tous les enfants et jeunes apprennent tout en se concentrant spécifiquement sur les politiques dans le domaine de l’alimentation et santé scolaire.
Cette approche SAFER a pour objectifs stratégiques d’analyser l’interaction entre cadres politiques, capacités financières, capacités institutionnelles et coordination, conception et mise en œuvre ainsi que le rôle de la communauté pour que les enfants en bonne santé apprennent mieux.
[ Source : http://www.rtnb.bi/fr/art.php?idapi=1/2/182 publié Jeudi, le 18/05/2017 par NDARIBAZE Jean Marie ]