Le Burundi est sous sanctions Européennes depuis maintenant plusieurs mois, des prétextes fallacieux avaient été vite échafaudés pour les infliger, car qui veut tuer son chien l’accuse de rage, l’objectif inavoué étant d’y créer le chaos comme beaucoup img-20170726-wa0003.jpgd’autres l’ont déjà écrit. S’agissant d’un message à lancer au peuple burundais, le président du CIRID, M. Déo Hakizimana a, de sa part, rappelé que derrière cette crise que le pays vient de traverser, il y a eu des mensonges délibérés, des exagérations d’informations et, a-t-il dit, cela influe sur l’image négative du pays et ça condamne les efforts de réconciliation. Face à cette situation, il invite tout un chacun de tirer les conséquences des informations pertinentes sur la vérité de la crise. Pour lui, le Burundi d’il y a deux ans n’est pas le Burundi d’aujourd’hui où, a-t-il ajouté, beaucoup de choses ont évolué. C’est sur ce bilan qu’il faut construire la suite sans ignorer les problèmes mais en considérant les acquis.

Par ailleurs, en 2009 écrivait Jean-Marie Demarque ceci « Lorsque nous sommes arrivés avec notre légendaire esprit « supérieur » d’européens, nous avons non seulement voulu imposer notre morale, notre religion, nos idées, nos conceptions et, en échange, nous avons pris possession de ces terres immenses, pour en exploiter les richesses… A l’époque, tout le monde trouvait cela normal, personne n’aurait eu l’idée de s’en offusquer. Et aujourd’hui encore vivent en nombre -et souvent assez bien- des nostalgiques de ces « temps bénis », qui parlent le plus souvent de ceux qu’ils ont exploité en des termes qui se devraient d’être sévèrement punis par les lois antiracistes récemment édictées ».

L’occultation et l’omission de révéler la richesse du sous-sol burundais, n’était qu’une manœuvre pour eux de garder en jachère ces richesses, tout en tendant à maintenir au pouvoir des sous-fifres qui répondraient oui à toute injonction dictée par eux ; il fallait garder les minerais du Burundi en terre, puisque l’exploitation du sous-sol congolais suffisait à couvrir les besoins de la métropole.

Aujourd’hui, les chantiers d’exploitation minière au Burundi se suivent dorénavant à un rythme soutenu, signifiant le début du développement du secteur primaire et secondaire. Il n’est pas inutile de rappeler que pendant l’esclavage, les nègres avaient été déclarés « biens meubles » c’est-à-dire sans foi ni âme, qu’on pouvait donc les échanger comme des marchandises, l’esclavage devenant économiquement et moralement non soutenable, la colonisation a répondu à cette équation. Le pillage du sous-sol devint légal, civilisateur, au détriment des autochtones propriétaires des terres et qui les habitent.

Que le sous-sol burundais soit riche, le colon le savait très bien mais le secret était jalousement gardé. On y reviendra. L’agriculture fut développée pour garder les Burundais en survie car un esclave moribond n’est pas productif. C’est dans ce cadre qu’on peut comprendre l’intensification de l’agriculture d’abord pour les produits de consommation du colon à savoir le café, le thé et le coton mais pouvant aussi générer quelques revenus pour le paysan, juste pour acquérir quelques victuailles mais ne lui permettant pas de décoller économiquement. Une situation précaire entre la famine et un repas par jour. La colonisation ne visait que l’exploitation des ressources, c’était une prédation en règle.

Pour les Burundais, c’est autant d’années de perdues pour leur développement socio-économique, à se perdre dans un plan de maintien en sous-développement masqué par des discours occidentaux d’aides au développement alors qu’il s’est toujours agi juste d’une perfusion ayant plus d’effet placebo que curatif en termes économiques. Burundais, tenez bon car on est à la veille d’une révolution socio-économique, nous allons bientôt quitter la situation de sous-culture qui nous maintient dans une condition infra-humaine, vers le mieux-être.

Rien n’a été épargné au peuple burundais : assassinats, meurtres, coups-d’état, massacres, pogroms, génocide, dictature, etc.… tout ça pour que les Burundais ne puissent jamais relever la tête. Aujourd’hui que la lueur au Burundi pointe à l’horizon, voici que les néocoloniaux agitent tous leurs instruments qu’ils ont créés afin de continuer à soumettre des peuples sous leurs bottes mais déguisés en gentils, ne parlent pas de la poursuite de leurs intérêts surtout économiques mais de la défense des droits de l’homme ; évidemment droits de l’homme pour les citoyens de l’humanité, sachant qu’à demi-mot, on dit que les Africains n’ont pas encore intégré l’histoire des hommes, qu’ils sont donc hors humanité que donc ils ne rentrent pas dans le champ des droits de l’homme, que ce ne sont que les vrais citoyens du monde qui sont concernés par cette notion, comprend qui pourra. En témoigne le peu d’émotion que suscitent les hécatombes par ici et par là sur le continent africain. Réveillons-nous car le reste n’est que balivernes.

Ruvyogo Michel