Activistes de la société civile doivent arrêter de manipuler l’opinion
lundi 9 juin 2014 par Jean Ikoraneza
Des activistes de la société civile ont trouvé un prétexte de plus, celui de l’emprisonnement de Pierre Claver Mbonimpa, pour chauffer les esprits faibles, et manipuler la communauté internationale par rapport à la situation politico-sécuritaire dans le pays, qu’ils veulent préoccupante ou même grave.
Il faut noter de prime abord que ce prétendu défenseur des droits humains et l’un des principaux artisans de la campagne de diffusion des rumeurs et des mensonges qui s’est intensifiée depuis ces derniers mois. Cette campagne de propagation des rumeurs a été déclenchée particulièrement par la fuite d’un câble envoyé en février dernier par un fonctionnaire du BNUB alertant les hautes instances de l’ONU sur une imaginaire distribution d’armes aux jeunes Imbonerakure du parti CNDD-FDD surtout dans les provinces du sud du Burundi, Makamba et Bururi.
Cette information qui n’a pas tardé à se révéler fausse a reçu des condamnations de toutes parts y compris surtout la population des endroits cités dans ce message du fonctionnaire du BNUB, manifestement victime de l’escroquerie entreprise par l’opposition burundaise. Depuis lors, l’opposition, s’est activée inlassablement afin de trouver à tout prix des preuves pour ces affirmations mensongères, une entreprise qui ne pourrait jamais réussir sans l’intervention de Pierre Claver Mbonimpa, qui n’en est pas du tout à sa première essaie du mensonge.
Il est responsable de grotesque montage de ce qu’il a appelé « Plan Safisha » en 2011. Tout cela est fait en parfaite complicité avec les médias de l’opposition. Ainsi, dans une réunion organisée en Avril dernier par le ministre de l’intérieur à l’intention des représentants des organisations de la société civile, le Président de l’APRODH affirmait haut et fort avoir des preuves irréfutables des cas de personnes qui ont reçu des armes, à Kinama et Kamenge. Par la même occasion, il a révélé au ministre Edouard Nduwimana qu’il avait à sa disposition des photos de personnes en possession d’armes à feu. Il avouait d’ailleurs, bien qu’ironiquement, qu’il n’était pas convaincu que c’est le gouvernement qui était derrière cette exercice de distribution des armes. Il importe cependant de noter que ces mensonges s’inscrivent dans un plan visiblement bien fait de propagation des rumeurs toujours dans l’objectif de chauffer les esprits des burundais et de manipuler la communauté internationale, à la veille des élections de 2015.
C’est tout un peuple qui a été outragé par cette horrible rumeur selon laquelle des Imbonerakure avaient creusé des fausses destinées à enterrer des membres de l’opposition. Des rumeurs similaires ont été propagés à travers tout le pays, à Gitega, Karusi, Muyinga, etc, et affirmaient que les Imbonerakure se préparaient à attaquer des sites des déplacés de 1993. Devant l’échec de prouver ces allégations, l’opposition a entrepris de porter le mensonge au-delà de nos frontières, dans un autre montage tout aussi grossier qu’incendiaire faisant état de la présence des Imbonerakure sur le sol congolais.
Mais encore une fois, le mensonge a été démasqué au grand jour surtout quand des jeunes qui avaient été rapportés morts au Congo ont été vus bien portants. Il s’agit surtout des jeunes en provenance des différentes communes de la province de Bubanza. A Muyinga, d’autres jeunes ont été cités malencontreusement comme étant en possession d’armes. Dans la plupart des cas, des personnes, souvent avaient été innocemment roulées dans ces mensonges, c’est entre autres cette femme de Ruzo à Muyinga, incitée à affirmer qu’elle connaissait des cas des Imbonerakure de cette localité qui avaient reçu des armes et qui seraient parmi les Imbonerakure rentrés de la prétendue formation paramilitaire en RDC. C’est aussi ce jeune congolais de l’ethnie Bafurero qui, selon certaines sources, a été contraint par de soi-disant combattants de Nzabampema à raconter avoir vu des Imbonerakure en entrainement et même des morts parmi eux à la suite d’une embuscade qui aurait été tendu par des combattants de Nzabampema.
Le lecteur avisé comprendra facilement que même la nouvelle histoire des Imbonerakure qui auraient participé aux cotés des Bafurero pour tuer des habitants de la communauté Barundi du Sud Kivu précisément dans la plaine de la Rusizi n’a que zéro chance d’être vraie. L’intrigue dans tout cela reste l’objectif de l’opposition qui visiblement ne parvient toujours pas à apprendre de ses erreurs. Parce que les opposants avaient utilisés les mêmes maneouvres avant et pendant les élections de 2010 : semer la peur et la confusion dans le pays, semer les divisions entre les différentes groupes sociaux, entreprendre des actes criminels ou même terroristes, tout cela dans le but de déstabiliser le pays, ternir l’image du pouvoir et des institutions dans l’espoir que ces maneouvres peuvent permettre d’entamer la popularité du pouvoir CNDD-FDD ou encore pour créer l’opportunité d’un pouvoir de transition qui aurait permis l’entrée aux affaire des politiciens rejetés par la population à travers les urnes.
Pourtant, malgré tous les déboires déjà enregistrés, l’opposition ne veut pas désarmer. Elle reste perpétuellement accrochée aux mêmes manœuvres pour commettre les mêmes bêtises et les mêmes gaffes politiques. Dans l’entre-temps, des membres des partis de l’opposition, déçus par le comportement de leurs anciens leaders refusent de rester comme des orphelins continuent d’affluer vers le CNDD-FDD. Et au lieu de s’amender par rapport aux failles crées par eux-mêmes, nos opposants ne font que persévérer dans l’erreur en accusant les autres de provoquer la scission dans leurs partis. De plus, au lieu de mettre en œuvre des stratégies de conquête loyale du pouvoir, ils dilapident moyens et argent dans des efforts absurdes et antipatriotiques de manipulation de la communauté internationale ; ils passent tout le temps à sillonner dans tous les coins du globe pour expliquer que leur problème c’est le parti au pouvoir comme si les élections de 2015 vont se faire à New York ou à Bruxelles.