Les députés de l’Assemblée nationale burundaise ont approuvé mercredi le budget général pour l’exercice 2018, basé sur une croissance économique projetée à 3,9%.

Le ministre burundais des Finances et du Budget, Domitien Ndihokubwayo, qui a défendu le projet de loi ad hoc devant les députés, a souligné que ce budget sera « largement financé » par des recettes internes dont les impôts et taxes qui augmenteront de 9% selon les prévisions.

Les recettes et dons de ce budget passent de 1152,7 milliards FBU (francs burundais) en 2017 à 1224,1 milliards en 2018, soit une augmentation de 6,2% ; alors que les dépenses passent de 1326,7 milliards FBU en 2017 à 1388,1 milliards en 2018, soit une augmentation de 4,6%, a expliqué le ministre Ndihokubwayo dans un point de presse tenu après cette approbation parlementaire.

Selon le ministre Ndihokubwayo, ces prévisions budgétaires pour l’exercice fiscale burundaise 2018, selon lesquelles les recettes globales seront augmentées de 6,2%, se fondent sur le fait que la croissance économique projetée est de 3,9%.

Toutefois, a-t-il reconnu, le budget général du Burundi pour l’exercice 2018, sera déficitaire de 158 milliards FBU.

Selon les milieux des experts économistes burundais, l’élaboration des budgets burundais pour les exercices fiscales 2016 et 2017, s’est déroulée dans un contexte national « d’austérité budgétaire », notamment suite à la suspension de l’aide financière directe à l’administration burundaise par certains partenaires techniques et financiers. Au cours d’une visite de travail récente au Burundi, le ministre assistant chinois des Affaires étrangères, a annoncé à la sortie d’une audience auprès du président Pierre Nkurunziza, que la Chine augmenterait son aide financière au Burundi à partir de 2018 dans le domaine de la coopération bilatérale.