Qatar 2022 : accusés de corruption, les membres de la CAF réagissent
(Iwacu 01/07/14)
« Selon le journal britannique, le riche émirat gazier a versé des pots-de-vin à la quasi-totalité des dirigeants de fédérations africaines pour gagner leur soutien en vue de l’organisation du plus gros évènement sportif de la planète », pouvait-on lire, dans les colonnes de ce journal britannique.
D’après toujours Sunday Times, pendant plus de deux ans, de juin 2008 à décembre 2010, le haut responsable qatari Mohamed Bin Hammam aurait distribué des centaines de milliers de dollars aux gouvernants du football continental. Objectif, les rallier à la candidature de son pays pour l’organisation de la coupe du monde 2022. Une première série, publiée sur le site du journal, comporte des noms africains biens connus des amateurs de ballon rond : Issa Hayatou, Jacques Anouma, ou encore George Weah.
Puis Jeune Afrique, à la lecture de l’enquête de ses confrères britanniques, a publié cette liste :
Anjorin Moucharafou, l’ex-président de la Fédération béninoise de football et membre du comité exécutif de la CAF.
Lydia Nsekera, l’ex-présidente de la Fédération burundaise et première femme membre du comité exécutif de la Fifa.
Général Seyi Memene, vice-président de la CAF.
Seedy Kinteh, président de la Fédération gambienne de football.
Saïd Belkhayat, ex-vice président de la Fédération royale marocaine de football.
Issa Hayatou, président camerounais de la CAF, Jacques Anouma, président de la fédération ivoirienne et Amos Adamu, celui de la fédération nigériane.
Les accusés ballaient du revers de la main les allégations portées contre eux
La CAF dénonce la stratégie qui consiste à utiliser le mouvement sportif africain et ses dirigeants comme boucs émissaires par ceux qui cherchent par tous les moyens à s’acheter une bonne conscience.
Ainsi, à l’issue d’une assemblée générale tenue à Sao Paulo (Brésil), le 9 juin, la Confédération Africaine de Football (CAF) fustige une volonté de ternir l’image africaine dans le domaine footballistique : « Considérant les attaques répétées, délibérément haineuses, diffamatoires, dégradantes, de certains médias, notamment britanniques, portant atteinte à l’image, à l’intégrité de la CAF, de son président, de ses membres, de ses associations membres, et du continent africain dans son ensemble déclare à l’unanimité des délégués présents, son soutien total et sans réserve à tous les Africains incriminés injustement et au Président de la CAF, M. Issa Hayatou », lit-on dans le communiqué de cette assemblée.
Et de conclure : « Considérant la manipulation persistante qui consiste à faire croire à l’opinion internationale que l’Afrique tenait un rôle prépondérant dans le vote de la candidature de Qatar 2022 alors que l’attribution a été faite par une majorité de voix du Comité Exécutif de la FIFA et que les représentants africains au moment du vote n’étaient que 3 sur 22 votants, le président de la CAF exhorte le comité exécutif de la CAF à saisir au besoin la justice afin que les responsables de cette campagne de dénigrement et de calomnie à l’encontre des dirigeants du football africain répondent de leurs actes. »