S’il est réélu et si « les ennemis continuent à agir de manière irresponsable ». Le président sortant de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a promis, lundi, de déclarer la guerre au Rwanda s’il est réélu et si « nos ennemis continuent à agir de manière irresponsable ».
Tshisekedi s’exprimait à Kinshasa lors d’un meeting populaire de fin de campagne pour la présidentielle qui aura lieu mercredi 20 décembre courant, au même titre que les élections législatives, provinciales et communales.
« Je vous prends à témoin, peuple congolais, souverain primaire, et je déclare ce qui suit devant le monde entier : si nos ennemis continuent à agir de manière irresponsable en tirant un seul coup de feu, je réunirai les deux chambres du Parlement pour demander l’autorisation de déclarer la guerre au Rwanda », a-t-il averti.
« Cette prérogative m’est accordée par la Constitution. Ne vous inquiétez pas. Notre armée est de plus en plus puissante. Depuis Goma, nous pouvons atteindre Kigali. Je dis à Kagame de plaisanter avec d’autres personnes, mais pas avec moi… », a-t-il défié.
« Nos ennemis cherchent à semer le chaos. Ils ont même réussi à recruter des Congolais qui agissent comme de petits enfants pour s’allier au M23, un groupe introduit dans notre pays par Kagame. Leur intention est de nous déclarer la guerre. J’en appelle à votre soutien en ce 20 décembre pour mettre fin à leurs agissements », a-t-il déclaré.
Après le désistement de 7 candidats, Tshisekedi affrontera, le 20 décembre, 18 autres candidats, dans un climat tendu, marqué par l’insécurité dans l’est du pays, mais aussi par l’annonce récente de la création d’une nouvelle plateforme, « Alliance Fleuve Congo », dirigée par l’ancien président de la Commission nationale électorale indépendante, Corneille Nangaa.
Cette nouvelle « coalition » regroupe plusieurs mouvements politico-militaires, dont le M23, qui avait resurgi en 2022, prenant le contrôle par la force de plusieurs localités dans l’est de la RDC et provoquant des déplacements massifs des populations.
Ce mouvement, qui avait été démantelé en 2013, comprend de nombreux déserteurs de l’armée congolaise et soutenu par le Rwanda.
Salim Boussaïd (Anadolu)