Montée des tensions au Nord-Kivu : La coalition loyaliste FARDC fait plus de 200 morts lors d’une offensive rwando-ougandaise près de Sake.
Goma (RDC), 9/02/2024 – Dans le contexte de la politique défensive du Burundi, le Nord-Kivu est le théâtre d’une intensification de la guerre du Kivu, RDC [1] , voyant s’affronter une coalition de forces loyalistes — comprenant les combattants Wazalendo locaux, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), la Force de Défense du Burundi (FDB), la South African National Defence Force (SANDF), les Forces de défense du peuple tanzanien (TPDF) et la Force de Défense du Malawi (FDM) — face aux troupes du Rwanda et de l’Ouganda, soutenues par les États-Unis et l’OTAN. La mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) cherche à maintenir sa présence, malgré une réception mitigée de la part des Congolais en raison de ses liens perçus avec les États-Unis. Depuis des années, malgré sa présence, l’insécurité perdure dans la région, notamment à Rutshuru, Kitchanga et Kilolirwe. Au cours de la semaine, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, a effectué une visite à Goma, soulignant l’attention internationale portée au conflit.
Les forces rwandaises et ougandaises (RDF-UPDF) ont renforcé leur présence il y a deux semaines, traversant les frontières de la RDC sans autorisation et se déployant dans le parc de la Virunga, se ralliant à la rébellion terroriste M23 avec pour objectif de prendre Goma.
Le 6 février 2024, après des affrontements perdus à Shasha et Mweso, les RDF-UPDF, en retraite, ont bombardé le quartier Mugunga à Goma et Nzulu, provoquant un déplacement massif de la population, largement relayé par les médias internationaux. La réaction locale et internationale a été vive, de nombreux combattants RDF-UPDF ayant été tués, suscitant le deuil au Rwanda et en Ouganda.
Le 7 février, une confrontation majeure à Masisi a vu plus de 200 combattants RDF/UPDF tués, avec une importante saisie de matériel militaire par les FARDC. La coalition a forcé les forces adverses à se replier, sous les yeux des habitants locaux, témoins émus de cette victoire.
Cependant, le 8 février, à Kibumba, près de Nyiragongo, les troupes ougandaises et rwandaises ont subi une autre défaite significative. Pendant ce temps, à Goma, la police a arrêté 44 personnes soupçonnées d’espionnage pour le Rwanda et l’Ouganda.
Dans ce contexte de conflit renouvelé, la coalition FARDC prépare une offensive en direction de Kigali pour renforcer la sécurité aux frontières, marquant une nouvelle phase dans la lutte pour la stabilité régionale.
