La falsification des documents, un crime qui coûte cher au Trésor public
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Le 16 février 2024, la Police burundaise a présenté à la presse cinq présumés falsificateurs des documents dont ceux délivrés normalement par l’OBR. Sans toutefois préciser le montant, elle indique que ce genre de crime coûte cher au Trésor public.

Les cinq hommes ont été présentés en uniforme de prisonniers aux bureaux de l’ex PJP avec des outils informatiques utilisés pour imprimer les faux documents à Jabe en mairie de Bujumbura.

D’après le porte-parole du ministère en charge de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, c’est en date du 31 janvier 2024 que l’Office burundais des recettes (OBR) a appréhendé une personne qui usait de faux reçus des payements de la redevance annuelle budgétaire pour une voiture alors qu’il allait faire une déclaration.

Après vérification par un employé de l’OBR, celui-ci a constaté que les reçus étaient faux. L’OBR a fait ses enquêtes en collaboration avec la police qui ont abouti à la découverte de deux secrétariats publics qui fabriquent ces faux papiers. Le premier à Ngagara, l’autre à Carama.

Plusieurs sortes de documents saisies

Beaucoup de faux documents ont donc été saisis. Pierre Nkurukiye parle surtout de fausses quittances de paiement d’impôt, de fausses cartes roses pour les véhicules, de faux documents de presque toutes les attestations délivrées par la Police du Burundi, de faux justificatifs de payement pour presque tous les services de la mairie de Bujumbura, de fausses assurances des véhicules, de faux extraits d’acte de mariage et bien d’autres documents administratifs.

« Tous ces faux documents ont été saisis au niveau de ces deux secrétariats publics », insiste le porte-parole avant de faire savoir que le dossier des présumés criminels va être incessamment transmis à la justice.

Jean Berchmans Niyonzima, commissaire chargé des enquêtes à l’OBR, indique que pour le moment il ne peut pas estimer le manque à gagner causé par ces falsificateurs afin de pas livrer à l’opinion des chiffres qui ne sont pas très corrects.

Néanmoins, il reconnait que c’est un grand dossier qui continue d’être fouillé. Dans les jours à venir, il promet de publier le montant.

Par  Emery Kwizera  (Iwacu)