La réaction du Vice-Premier Ministre à l’annonce du Président du Burundi, qui sommes toutes, est peu diplomatique, laconique et peu courtoise au peuple Burundais, consécutive à la promulgation de la nouvelle constitution burundaise, a suscité beaucoup de commentaires et d’interprétations quant à sa forme et son fond. En voici un qui est à l’image de la plupart des commentaires qui ont été entendus dans la capitale burundaise.
« La nouvelle constitution n’a pas été promulguée pour le peuple belge, non plus le message à la nation de Nkurunziza n’était pas destiné à la nation belge, Reynders a été mal informé : c’est une affaire burundaise que le gouvernement belge n’a pas à commenter. Chez eux ils passent 18 mois sans gouvernement et le Burundi ne commente jamais. La Belgique est partie du Burundi le 1er juillet 1962 mais semble l’oublier. Qu’ils remettent à la justice les criminels et terroristes qu’ils hébergent, alors au Burundi on va les écouter ».
Le peuple Burundais a dialogué inclusivement et le summum du dialogue fût le référendum dont le résultat en est la nouvelle constitution. Dorénavant, parlons avenir, parlons développement socio-économique car tout le reste n’est qu’une tactique de maintenir le Burundi en situation de déstabilisation. Seul le pain consolidera davantage la paix et la concorde nationale.
Evidemment, pour les néo-colons tant qu’ils n’arriveront pas à leur fins c’est-à-dire pouvoir exploiter le Burundi et ses richesses à leur guise et au détriment du peuple Burundais, ils continueront à dire que le pays a encore besoin d’un dialogue inclusif, dialogue qui doit les inclure au travers de leurs suppôts comme il y en a eu en 1961. Qu’ils se le disent aussi, les Burundais n’ont pas encore oublié.
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Réaction de Didier Reynders à l’annonce du Président du Burundi
Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères Didier Reynders salue l’annonce par le Président du Burundi, Pierre Nkurunziza, de la fin de son mandat en 2020. Le principe d’alternance démocratique est au cœur des Accords d’Arusha et de la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance.
Suite à cette annonce, la Belgique espère que les autorités burundaises pourront désormais s’atteler à l’ouverture de l’espace public et démocratique qui est indispensable en vue des élections de 2020. La Belgique plaide par conséquent pour la reprise du dialogue inclusif, sous l’égide de la région et dans l’esprit des accords d’Arusha. Le Ministre Reynders a décidé de dépêcher son Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs au Burundi pour insister en ce sens.
Lu pour vous,
Ruvyogo Michel