RWANDA / BURUNDI – Le complot occidental de changement de régime au Burundi, de mai 2015, de septembre 2017 n’aurait il pas été abandonné ?
Photo : Jean Claude Mubisharukanywa
Photo : Jean Claude Mubisharukanywa

Bruxelles, 19/07/2018 – M. Luc Michel, géopoliticien Belge, ne croit pas en la rébellion qui s’annonce au sud du Rwanda. Pour lui, il ne s’agit que d’effet d’annonce fait depuis l’étranger par des Rwandais qui ne vivent plus dans leur pays depuis longtemps.


Voici ce qu’il en dit en détails : https://www.youtube.com/watch?v=UgxSDjPzyW8


M. Luc Michel affirme que M. KAGAME étant un homme des services secrets le pays, le Rwanda, est verrouillé.
Selon M. Luc Michel, en septembre 2017, il y a eu un projet de déstabilisation du Burundi, orchestré par la France et la Belgique, impliquant le Rwanda. Mais ce projet a été déjoué car il a été révélé avant sa réalisation.
M. Jean Claude Mubisharukanywa affirme ce matin  que « Les autorités de Bujumbura dubitatifs par rapport au mouvement armé rwandais MRCD »[1]. Selon lui, l’hypothèse d’un complot international contre le Burundi n’est donc pas à écarter. Le MRCD pourrait bel et bien être une création de Kigali avec l’appui de certains lobbies.

Serait ce le projet de 2017 dont parle M. Luc Michel qui serait entrain de reprendre forme [2][3] ? A un an du début du lancement des deux routes de la soie chinoises dans cette Afrique , tout semble possible pour une frange d’occidentaux, dont l’esclavage, la colonisation et le néocolonialisme ont permis de faire fortune.

SOURCE :  NAHIMANA P.

Notes :

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[1] Source : https://www.facebook.com/search/top/?q=jean%20claude%20mubisharukanywa 

*Les autorités de Bujumbura dubitatifs par rapport au mouvement armé rwandais MRCD*

Par  *Jean Claude Mubisharukanywa*

À peine annoncé sur les réseaux sociaux, le pseudo mouvement armé rwandais se fait attribué (déjà) des victoires militaires, notamment pour avoir abattu un hélicoptère de combat des forces gouvernementales. À Bujumbura, les autorités burundaises restent dubitatifs et n’écartent pas la possibilité d’un plan concocté par Kigali avec la complicité de certaines puissances occidentales.

En effet, Kigali pourrait chercher à justifier une incursion des forces armées rwandaises au Burundi, en prétextant un droit de poursuite d’une pseudo rébellion armée qui opérerait à partir du territoire burundais. Certains médias occidentaux, comme Le Soir de Belgique, sous la plume de Colette Braeckman, naguère hostile au CNDD-FDD et au régime de Bujumbura, affirment déjà que des « milices Interahamwe » font partie du pseudo mouvement MRCD.

Pourtant, des éléments probants ne manquent pas pour étayer l’hypothèse d’un mouvement armé pré-fabriqué par Kigali, avec l’appui de certaines puissances occidentales. Le colonel Hamada, commandant de la branche armée du FNL, branche armée de la pseudo-coalition MRCD, faisait partie du noyau des grands commandants FDRL. Pourtant, sa femme vivait à Kampala au frais du DMI, le fameux « directorate of military intelligency » du gouvernement FPR de Paul Kagame. Le savait-t-il ou ne le savait pas? La réalité est que c’est ce même Hamada qui aurait contribué à désosser les FDLR.

De plus, et comme par hasard, le colonel Hamada serait ami et en contact étroit avec certains hommes de confiance et affidés de Paul Kagame. C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que Kayumba Nyamwasa, de son refuge en Afrique du Sud, aurait hésité de rejoindre la pseudo-coalition MRCD.

L’hypothèse d’un complot international contre le Burundi n’est donc pas à écarter. Le MRCD pourrait bel et bien être une création de Kigali avec l’appui de certaines lobbie.


[2]     Rwanda : une nouvelle rébellion revendique les attaques au sud du pays

http://www.jambonews.net/actualites/20180718-rwanda-une-nouvelle-rebellion-revendique-les-attaques-au-sud-du-pays/

Publié : le 18 juillet 2018 à 17:41 | Par Jambonews | Catégorie: A la une, Actualité, Analyses de l’actualité

Ce dimanche 15  juillet  2018, le Mouvement rwandais pour le changement  démocratique (MRCD), a revendiqué les incursions armées qui se commettent depuis un mois au sud du Rwanda à la frontière avec le Burundi. Même si dans un discours du 13 juillet 2018, le général-major Paul Kagame a affirmé que le Rwanda était prêt à affronter toute personne qui lui déclarerait la guerre, le lieutenant-colonel Munyengango, porte-parole de l’armée, minimise la menace et qualifie les assaillants de « simples bandits ». Dans son article pour le journal belge Le Soir, Colette Braeckman semble plus alarmiste et suggère le prélude d’une  nouvelle guerre régionale en évoquant notamment un possible soutien de l’Ouganda, du Burundi et de la RDC à ces infiltrations armées au point que, comparant le Rwanda à Israël, « des officiels [rwandais] n’hésitent pas à évoquer la guerre du Kippour… »[1].  L’armée burundaise dément pour sa part les informations et affirme  « qu’aucun mouvement, ni trace d’éléments armés n’ont été constatés par les unités de la FNDB déployées sur la frontière du Burundi avec le Rwanda ».  Retour sur la chronologie des événements.

      – 04 juillet 2017 : Création du MRCD

Le  4 juillet 2017, alors que le FPR célèbre la 23ème année de sa prise du pouvoir, le CNRD-Ubwiyunge (Conseil National pour le Renouveau et la Démocratie) et le PDR-Ihumure (Parti pour la Démocratie au Rwanda) annoncent la création d’une nouvelle plateforme, le Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD).

Le CNRD est une rébellion rwandaise née d’une scission des FDLR et présidée par Wilson Irategaka. Il est essentiellement composé de jeunes rebelles Hutu qui, bien qu’ayant les mêmes revendications que les FDLR, à savoir un retour au Rwanda dans la dignité et un dialogue politique avec Kigali, divergent sur la stratégie à adopter pour atteindre cet objectif.

Le PDR-Ihumure est un parti politique rwandais opérant en exil et présidé par Paul Rusesabagina,  le héros du film Hôtel Rwanda qui en plein génocide réussit à sauver la vie des 1268 personnes qui s’étaient réfugiées à l’hôtel des Milles collines dont il assurait la gestion.

La nouvelle plateforme se donne pour objectifs de :

  • Combattre la dictature du Front patriotique rwandais et son président, Paul Kagame, pour un changement démocratique;
  • Réconcilier le peuple rwandais meurtri par la guerre de 1990-1994 qui a conduit au génocide et autres crimes contre l’humanité;
  • Résoudre définitivement le problème récurrent des réfugiés rwandais;
  • Instaurer un état de droit avec une vraie démocratie pluraliste;
  • Promouvoir un développement national basé sur les aspirations légitimes du Peuple rwandais ;
  • Développer une politique de bon voisinage et de coopération régionale et internationale basée sur les intérêts mutuels.

    Paul Rusesabagina décoré par le Georges W. Bush

      – 27 octobre 2017 : création du MRR

Le 27 octobre 2017 est annoncée, à Londres, la création du Mouvement révolutionnaire rwandais (MRR).

Notamment créé par des dissidents du RNC, le MRR est présidé par  Callixte Nsabimana, alias « Sankara », un jeune rescapé du génocidedes Tutsis dans lequel il a notamment perdu son petit frère. Au Rwanda, il s’était particulièrement distingué lors de ses études universitaires en défendant à plusieurs reprises les intérêts et droits des étudiants, ce qui lui avait valu le surnom de « Sankara ». Progressivement devenu gênant pour les autorités rwandaises, auxquelles il s’opposait régulièrement dans l’intérêt des étudiants et qui devenaient de plus en plus menaçantes, il a été contraint de prendre le chemin de l’exil et s’est réfugié en Afrique du Sud.

A la fin du mois de mars 2018, dans une interview accordée à la radio « Ubumwe » (uniquement en kinyarwanda) animée par Esperance Mukashema, il avait appelé la jeunesse du Rwanda à se lever face au FPR et à réclamer le respect de ses droits et avait expliqué l’essence de son combat.

Le porte-parole du mouvement est Noble Marara, un ancien garde du corps de Paul Kagame, devenu farouche opposant du régime de Kigali. Dans son livre « Derrière les rideaux de la présidence » publié en kinyarwanda et en anglais, il relate une face particulièrement sombre et « largement inconnue » du chef d’Etat qu’il a étroitement côtoyé durant 8 ans.

      –  31 octobre 2017 : évasion de Cassien Ntamuhanga

Le 31 octobre 2017, Cassien Ntamuhanga, ancien animateur de la radio catholique « Amazing grace », activiste de la réconciliation et co-accusé de l’artiste Kizito Mihigo, s’échappe de la prison de Mpanga à Nyanza. Cette évasion  spectaculaire sera plus tard revendiquée par le MRR.

      – 10-11 mars 2018 : Noble Marara menacé (à nouveau) en Grande-Bretagne

Durant le week-end des 10 et 11 mars 2018, la police britannique s’est rendue au domicile de Noble Marara pour le prévenir de nouvelles menaces pesant sur sa vie et étudier les mesures nécessaires à sa protection.

L’intéressé a relaté à RFI le déroulement des faits et les raisons qui seraient derrière ces nouvelles menaces sur sa personne : « Ils sont venus chez moi samedi vers 9h du soir. Ils m’ont dit que le gouvernement rwandais projetait de m’éliminer et que je n’étais pas en sécurité. Ils m’ont dit qu’ils cherchaient à maîtriser ceux qui voulaient me faire du mal et qu’ils voulaient voir avec moi comment me mettre en sécurité.

Il y a plusieurs raisons qui sont, je pense, à l’origine de cette menace, mais je crois que la traduction de mon livre pèse plus que tout ce que j’ai pu faire avant. Nous sommes environ douze millions de Rwandais, deux millions vivent dans le luxe, et croient savoir alors qu’ils ne savent rien, et les autres,  la majorité, ne peut être touchée qu’en langue locale… Or ce livre va derrière le rideau présidentiel, dans les coulisses de la présidence, et c’est pour ça qu’il donne du fil à retordre au gouvernement. Ce livre va parler à l’esprit des Rwandais parce qu’il est écrit dans notre langue locale. Ne me demandez pas comment mais on est train de faire des efforts pour qu’il puisse atteindre chaque Rwandais. »[2]

      – 18 mars 2018, le MRR rejoint le MRCD

     Le 15 mai 2018 : Herman Nsengimana rejoint le MRCD

Herman Nsengimana, qui vivait jusque-là au Rwanda, apparaît lourdement armé dans une vidéo publiée sur la platforme Youtube et annonce son ralliement au MRCD. Rescapé du génocide et frère de Gérard Niyomugabo, il explique dans cette vidéo ce qui l’a motivé à rejoindre ce mouvement.

Gérard Niyomugabo, un ami de Kizito Mihigo, est également un activiste de la réconciliation nationale qu’il prêchait régulièrement dans ses émissions. En 2014,  durant la même période que celle de l’arrestation de Kizito Mihigo et Cassien Ntamuhanga, et alors qu’il s’apprêtait à publier un livre sur les problèmes auxquels fait face le Rwanda, il a été kidnappé et n’est plus réapparu depuis. Selon son frère, il a été assassiné par les autorités rwandaises.

Dans cette vidéo publiée sur Youtube il explique, à travers notamment des exemples des persécutions dont lui-même et plusieurs membres de sa famille ont été victimes, l’injustice qui selon lui se commet au Rwanda, et face à laquelle « il ne pouvait pas rester assis les bras croisés ».

      – Mai 2018 : menace contre Rusesabagina en Israël

Paul Rusesabagina explique que le 28 mai 2018, alors qu’il s’apprêtait à tenir une conférence à l’Université de Tel Aviv, il a reçu un appel de la police israélienne l’informant qu’elle était en possession d’informations selon lesquelles sa vie était menacée.

Yediot Aharonot, le principal quotidien israélien rapporte que la conférence aura finalement lieu sous haute sécurité, en présence de l’ambassadeur du Rwanda en Israël qui était accompagné de plusieurs jeunes africains dont certains seraient originaires du Kenya. Les échanges auront lieu dans un climat tendu, l’ambassadeur et plusieurs membres du groupe l’accompagnant essayant à plusieurs reprises de discréditer Paul Rusesabagina en le qualifiant notamment de « négationniste ».

      10 juin 2018 : attaque d’une patrouille rwandaise dans le Bugarama

Durant la nuit du 10 au 11 juin 2018, une patrouille de militaires rwandais (RDF) est attaquée dans la région de Bugarama, district  de Rusizi à proximité du Sud-Kivu (RDC). Le journal The Rwandan annonce dans la foulée que cette attaque pourrait être l’œuvre du CNRD-Ubwiyunge

      19 juin 2018 : deuxième  attaque

Le 19 juin 2018, une deuxième attaque a lieu dans la zone de Nyabimata, district de Nyaruguru à proximité de la frontière burundaise. Deux civils sont tués, la voiture du secrétaire exécutif de la zone de Nyabimata est brulée et les assaillants attaquent  l’antenne locale de l’agence bancaire du gouvernement appelée « Umurenge SACCO ».

      04 juillet 2018 : combats dans la forêt de Nyungwe

Le 4 juillet 2018, de violents combats ont lieu dans la forêt de Nyungwe, tout près du district de Nyaruguru. Le journal The Rwandan affirme avoir été informé par une source au sein des autorités rwandaises de la stratégie adoptée par ces dernières, à savoir garder le silence sur ces attaques.

      8 juillet 2018 : le colonel Muhizi avertit la population

Le 8 juillet 2018, l’armée et la police du district de Rubavu dans la province de l’Ouest convoquent une réunion de la population. Le colonel Muhizi appelle la population à ne pas collaborer avec les assaillants et à les dénoncer aux autorités et se montre menaçant envers quiconque se hasarderait à héberger des membres de la rébellion : «(…) On ne veut rien qui puisse nous mettre en conflit avec la population, on ne veut pas devoir venir chercher les gens qui se cachent dans les maisons hébergées par les paysans (…) car quand tu acceptes d’héberger l’ennemi, tu acceptes que ton domicile soit un des sièges de la lutte armée n’est-ce pas ? (…) Ce sont des choses qu’on connait, qu’on a déjà traversées en 1994,  en 1997 lors de la guerre des abacengezi, à chaque fois qu’un paysan hébergeait un ennemi, il subissait le même sort que lui ».

Plusieurs membres de la population ayant assisté à la rencontre ont réagi au discours et affirmé avoir retenu « la leçon » de la guerre des abacengezi qui fut particulièrement meurtrière pour la population,  les autorités rwandaises allant parfois jusqu’à raser des collines entières lorsque des habitants étaient soupçonnés d’avoir hébergé des assaillants.  L’un des citoyens ayant assisté à la réunion a ainsi déclaré à la Voix de l’Amérique : « Au vu ce qu’on a traversé en 1997, en 1998 dans cette région aucun paysan ne peut souhaiter que ce qu’on a connu se reproduise. »

      – 10 juillet 2018 : de jeunes assaillants aperçus dans la zone de Kitabi

Le 10 juillet 2018, de jeunes rebelles sont aperçus dans la zone de Kitabi  dans le disctrict de Nyamagabe. Selon plusieurs sources en provenance du Rwanda, l’armée rwandaise aurait déployé les forces spéciales en direction de Kitabi pour les combattre.

      13 juillet 2018 : l’armée burundaise dément les informations

Dans un communiqué de presse du 10 juillet 2018 mais publié le 13 juillet 2018 sur son compte twitter, la FDNB (Force de défense nationale du Burundi) a réagi aux informations faisant état de « l’existence d’éléments armés qui attaqueraient le Rwanda à partir du Burundi et qui, après leur forfait se replieraient sur le sol burundais ».

L’armé burundaise dément ces informations et affirme « qu’aucun mouvement, ni trace d’éléments armés n’ont été constatés par les unités de la FNDB déployées sur la frontière du Burundi avec le Rwanda.  »

      – 13 juillet 2013 : Paul Kagame réagit et se dit prêt à la guerre s’il y est contraint

Le même jour, dans un discours prononcé à l’occasion de la promotion de 180 nouveaux officiers, Paul Kagame a implicitement réagi à la situation en déclarant que Kigali était prête à la guerre si elle y était contrainte : « Vous avez été préparés à résister dans des circonstances exceptionnelles (il s’agit d’entrer en guerre), le Rwanda ne le souhaite pas mais est prêt à affronter, s’il y est contraint. L’armée est formée pour la guerre mais n’est pas formée pour déclencher la guerre, elle ne souhaite pas la guerre mais est là pour affronter toute personne qui la déclencherait. Quand les autres nous voient comme un problème et nous déclarent la guerre alors nous utiliserons notre conscience, volonté, entrainement et connaissance pour en venir à bout comme il faut. »

Le lieutenant-colonel Innocent Munyengango minimise pour sa part la situation et compare les assaillants à des « bandits » : « Ce n’est pas avec ces provocations que l’armée rwandaise peut entrer en guerre mais ces gens sont des bandits. Il s’agit de petits problèmes habituels concernant les bandits qui viennent voler, d’où qu’ils viennent et quels que soient leurs objectifs nous promettons aux Rwandais qu’ils le sauront, s’il s’agit d’un groupe de malfaiteurs alors il sera puni. »

      – 15 juillet 2018 : le MRCD revendique les incursions armées au Rwanda

Le 15 Juillet 2018, par un communiqué de presse, le MRCD annonce la création d’une force armée dénommée Forces de libération nationale (FNL)  dont la mission est de mettre un terme sans délai « au pouvoir dictatorial FPR-Kagame en utilisant tous les moyens possibles, y compris la lutte armée ». Le porte-parole des FLN, le major Callixte Sankara revendique par la même occasion les attaques menées à Cyangugu, Nyamagabe, Nyaruguru, Bugesera et Huye.

      – 16 juillet 2018 : interview de Sankara sur les ondes de la BBC

Le 16 Juillet 2018, dans l’interview accordée à la radio BBC Gahuza le porte-parole de la FNL Callixte Sankara, affirme que c’est son armée qui mène les opérations militaires  dans le sud du Rwanda contre l’armée rwandaise et indique que  cela va faire un mois que ces combats ont lieu. Il affirme que les rebelles se trouvent dans plusieurs endroits au Rwanda mais essentiellement dans les districts de Nyaruguru et de Nyamagabe, plus précisément dans la forêt de Nyungwe.

A la question de savoir s’ils ont attaqué en provenance du Burundi comme le déclare le Rwanda, il dément catégoriquement et affirme que parmi les rebelles se trouvent des récents déserteurs de l’armée gouvernementale rwandaise (RDF) et de la police, lesquels, suite aux mauvais traitements que Paul Kagame fait subir à la population, se sont organisés pour se défendre. Il termine son interview en expliquant que l’objectif de leur mouvement, qui est composé de toutes les ethnies du Rwanda, est de libérer le Rwanda dans l’intérêt de l’ensemble des Rwandais.

Le même jour, sur les ondes de la Voix de l’Amérique Kinyarwanda (VOA), le nouveau commandant de l’armée rwandaise dans la zone de Nyaruguru, le lieutenant-colonel Nyirihirwe, a confirmé qu’il y avait eu deux attaques armées  dans cette zone. Il a voulu se montrer rassurant et a regretté qu’une partie de la population ait aidé les rebelles en leur fournissant de la logistique et des renseignements. Il les a mis en garde en indiquant qu’ils seront traités comme des assaillants également. Il a déclaré à la population que ces assaillants sont des « vauriens », infectés par des puce-chiques » et « qui ne pourront rien apporter à la population ».

Sur les mêmes ondes de VOA, Callixte Sankara a dénoncé la « stratégie du DMI », le service de renseignement militaire rwandais qui consisterait « à tuer la population à la machette pendant la nuit pour attribuer ces forfaits  au MRCD dans le but de soulever la population contre la rébellion ».

Constance Mutimukeye, Ruhumuza Mbonyumutwa et Grégoire Karekezi

Jambonews.net

[1] « Rwanda : le président Kagame est sur le qui-vive » , Le Soir du 17 juillet 2018.

[2] « Un ancien garde du corps de Paul Kagame menacé en Grande-Bretagne », RFI du 14 mars 2018.


[3]  La Rdc en danger du Rwanda, silence en Occident !
https://www.digitalcongo.net/article/5b4f21e9aa5a290004a7013f/

Kinshasa 18-07-2018 Politique – Après les bruits de bottes évoqués plutôt en pointillés dans les réseaux sociaux au sujet d’une nouvelle rébellion qui aurait vu le jour au Rwanda contre le pouvoir de Paul Kagame, les nouvelles se font plus précises, depuis le début de la semaine.

Alors que des bruits de bottes résonnent au Rwanda avec une nouvelle rébellion, à Kinshasa on s’interroge sur le deux poids-deux mesures des occidentaux. D’une part, en effet, l’on assiste à un silence assourdissant face à la situation au Rwanda qui pourrait aboutir à la déstabilisation de la RDC et l’ensemble de la région ; de l’autre l’on joue carrément au pyromane pour des interventions armées dans ce pays tout en émettant des craintes hypocrites sur ce que cela entrainerait quant à la stabilité de la même région.

Après les bruits de bottes évoqués plutôt en pointillés dans les réseaux sociaux au sujet d’une nouvelle rébellion qui aurait vu le jour au Rwanda contre le pouvoir de Paul Kagame, les nouvelles se font plus précises, depuis le début de la semaine. L’on perle, en effet, d’un nouveau mouvement politico-militaire rwandais au sigle sans précision de MRCD.

Un mouvement né d’une alliance entre le PDR de Paul Rusesabagina présenté comme son Président, le CNRD de l’ex-Fdlr Wilson Irategeka qui en est le vice-Président ; et le RRM, un ex-RNC qui est le 2ème vice-Président du nouveau mouvement MRCD.

Les nouvelles disponibles font déjà état d’incursions armées en territoire rwandais, ce qui serait à la base des frictions évoquées actuellement entre Kigali et Bujumbura où serait établie la base-arrière de ce mouvement armé.

Dans tous les cas, cependant, les informations sur la situation au Rwanda sont, à ce jour, assez fragmentaires et ne permettent pas une meilleure lisibilité de cette situation.

En République démocratique du Congo, cette situation est, cependant, suivie avec grande attention doublée d’une certaine inquiétude quant à la stabilité de ce pays qui a toujours souffert des déflagrations chez ses voisins, la plus grave à ce jour ayant provenu du Rwanda voisin en 1994. Une déflagration dont la RDC continue de souffrir encore à ce jour.

Mais l’inquiétude, sur cette rive du Lac, c’est surtout ce silence qui s’observe au sein de la communauté internationale – lire « en occident » – qui, ces derniers temps, ne cesse d’exprimer des craintes quant aux conséquences qui découleraient d’une action militaire en RDC.

Même les médias occidentaux, en dehors peut-être de BCC, qui évoquent largement l’idée d’une intervention militaire pour déboulonner Joseph Kabila se montrent subitement aphones quant aux conséquences qui pourraient découler d’une explosion d’affrontements au Rwanda.

Ceci est d’autant plus inquiétant qu’en raison de la faible superficie de ce pays, la déflagration peut très facilement atteindre les pays voisins et occasionner cette fameuse déstabilisation de la région que l’on ne semble craindre que si la déflagration venait de la RDC, mais sous l’instigation des pyromanes occidentaux.

Kinshasa a, en tous, toutes les raisons de suivre de près la situation au Rwanda où le pouvoir en place s’est déjà clairement prononcé à ce sujet.

En effet, lors de la sortie d’une nouvelle promotion de jeunes officiers formés au camp Gako, Paul Kagame a prévenu que son armée, bien formée, est préparée à faire face à « toute situation inattendue ».

Pas d’équivoque possible sur ce qu’il entendait par ces termes. Pas d’équivoque non plus sur l’écho de cette déclaration qui a résonné aux quatre coins de l’Occident. Au camp de Gako, en effet, sont basés plus de 400 soldats américains.

L’on peut ainsi légitimement s’interroger sur cette situation deux poids-deux mesures des occidentaux sur la situation dans la région centrale d’Afrique et, particulièrement, dans les Grands Lacs.

D’une part, en effet, l’on assiste à un silence assourdissant face à des bruits de bottes qui pourraient aboutir à la déstabilisation de la RDC et l’ensemble de la région ; de l’autre l’on joue carrément au pyromane sur des interventions armées dans ce pays tout en émettant des craintes hypocrites sur ce que cela entrainerait quant à la stabilité de la même région.

Congo Virtuel