La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé mercredi la reddition d’un chef rebelle dans l’Est troublé de ce pays.
« Le chef militaire des maï-maï Kifwafwa, le colonel Delphin Mbaenda s’est rendu aux troupes des Forces armées de la RDC » (FARDC), a annoncé le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco lors d’une conférence de presse.
La reddition a eu lieu lundi dans le sud de la province du Nord-Kivu, déchirée par les conflits armés depuis vingt ans, dans une zone où les FARDC, appuyées par les Casques bleus, mènent des opérations militaires contre plusieurs groupes armés, a expliqué l’officier
Les maï-maï Kifwafwa sont une milice d’autodéfense formée essentiellement de combattants de l’ethnie Tembo et présente dans les zones frontalières des provinces du Nord et du Sud-Kivu.
En 2008 et 2009, ce groupe armé avait signé des accords avec le gouvernement de Kinshasa en vue de déposer les armes et d’intégrer l’armée régulière, mais cette intégration ne s’est jamais faite.
Après une période de relatif sommeil, les maï-maï Kifwafwa ont repris les armes en 2012-2013 contre la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23), à dominante tutsi et finalement vaincue par les forces loyalistes, avec l’aide des Casques bleus, en novembre 2013
Selon un expert du Nord-Kivu, les maï-maï KIifwafwa compteraient aujourd’hui environ 600 combattants. De même source, M. Mbaenda espère se faire reconnaître un grade de commandement dans les FARDC afin de faire sortir de la brousse un certain nombre de ses combattants et les faire intégrer l’armée régulière.
Néanmoins, depuis la mi-2011, les autorités militaires de la RDC n’ont accepté aucune intégration de chefs miliciens au sein des FARDC. Face à cette politique, plusieurs chefs de milices qui s’étaient rendus avec leurs hommes dans l’espoir d’obtenir des postes d’officiers supérieurs ou généraux ont déchanté et repris le maquis.