Le Ministre de la Sécurité Publique n’a pas manqué de signaler les quelques cas de vols, de conflits fonciers, de vengeance, de boissons prohibées, superstition, de vols dans les champs, de drogues qui coûtent les vies humaines comme on l’observe dans d’autres pays du monde.
Pour le Commissaire de Police Gabriel Nizigama, la sécurité est un combat de tous les jours, certaines gens ne doivent pas exploiter ces cas pour diaboliser les institutions.
Le ministre de la Sécurité Gabriel Nizigama a démenti les allégations qui font état de la distribution des armes à une catégorie de la population burundaise et la préparation d’un génocide.
Cet hôte de l’Assemblée Nationale a demandé à l’auteur du rapport de travailler avec le Gouvernement en apportant des preuves tangibles et a affirmé que cette distribution ne pouvait pas échapper au mécanisme d’information et de communication des Ministères de la Sécurité Publique et de la Défense Nationale qui travaillent nuits et jours pour le bien-être de la population. Aucun fusil ou tenue militaire perdu jusqu’alors, a affirmé le Ministre de la Sécurité Publique. « Ces informations non fondées créent la psychose et la confusion au sein de la population burundaise qui était tranquille » a-t-il regretté.
Les deux membres du Gouvernement ont fait savoir que le Gouvernement du Burundi et le BNUB collaborent normalement entre eux, mais mettent en doute cette transmission clandestine et confidentielle d’un tel rapport pouvant mettre le pays à sang et à feu. Ce comportement a un agenda caché car il y avait une franche collaboration entre le BNUB et les institutions du pays. Ils demandent à la population burundaise de rester unie et solidaire, en rappelant que de telles informations basées sur les rumeurs créent une crise de confiance entre les différents partis politiques et les différentes ethnies une année avant les élections.
Beaucoup de députés se sont insurgés contre ce rapport qui transparaît comme une manœuvre pour le BNUB de justifier sa raison de prolonger le mandat au Burundi pour ne pas se transformer en une équipe de développement comme déjà prévu.
Beaucoup se demandent de quel groupe ou ethnie visé(e) dans ce rapport au moment où il laisse tout le monde en suspense.
Sur la question d’une commission d’enquête pouvant être mise en place, le BNUB doit lui-même apporter les preuves de ses allégations car ce n’est pas le rôle de l’accusé. Ceux qui donnent ces informations ont un agenda caché visant à la recherche des intérêts individuels. Les honorables députés vont plus loin dans l’analyse de ces allégations, faisant constat d’une stratégie d’intoxication, de provocation, de violence et de victimisation du Gouvernement pilotée par l’opposition pour le faire tomber et préparer la transition car n’espérant pas la victoire en 2015. Sans mâcher les mots, les honorables députés demandent au Gouvernement de ne pas jouer avec les mots et de montrer bien au Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies au Burundi qu’il a passé outre la Convention de Vienne en présentant un rapport confidentiel. Et d’exiger que le BNUB montre les preuves de ses allégations.
Toutefois, les interventions divergent selon les tendances politiques, certains députés demandant plutôt la mise en place d’une commission d’enquête ou d’une commission parlementaire pour ne pas tomber dans le piège.
Au bout de 5 heures de débats intenses entre l’Assemblée Nationale et les représentants du Gouvernement, le Président de l’Assemblée Nationale a, au nom de cette Institution, fait une mise au point où il tranquillise la population et les étrangers vivant sur le territoire national que la sécurité est garantie et qu’ils doivent céder à la panique. L’honorable Pie Ntavyohanyuma demande au Gouvernement de continuer à assurer la sécurité de ses citoyens et s’inscrit en faux contre ces allégations qui ne font que tourmenter la nation.
En clair, l’Assemblée Nationale demande à l’auteur du rapport d’apporter des preuves tangibles pour désinfecter l’opinion nationale et internationale. Elle demande aussi un démenti formel au cas où ces preuves manqueraient et rappelle que ça n’incombe pas à l’accusé de donner les preuves de ses accusations. La vérité doit être mise en avant par tout le monde, rien que la vérité, ajoute-t-il.
L’Assemblée Nationale continuera à suivre de près ces allégations en même temps que la question de sécurité de la population.
L’Assemblée Nationale remercie le Ministre de la Sécurité Publique et celui de l’Intérieur de ce qu’ils ont donné comme clarifications à cette question épineuse et de leur initiative de renforcer la paix et sécurité dans le pays.
Aux hommes politiques et à la presse, le Président de l’Assemblée Nationale leur demande d’éviter les mots qui blessent la population en recherchant la vérité, rien que la vérité et en évitant la dictature de l’information.