Une journée du 29 juin 2015 mémorable, les élections se sont passées dans le calme et la tranquillité on a déploré quasiment pas d’incident majeur.
Effectivement, les élections d’hier sont à saluer et à savourer comme il se doit ; car il s’agit d’un grand pas vers la sortie de la crise. C’est une opinion partagée quand on observe que ceux qui sont contre le droit des peuples à se choisir leurs dirigeants avaient choisi pour le Burundi la voie de la rébellion. Ils ont piétiné et méconnu toute loi quant au déclenchement des manifestations. Ils ont contesté le verdict de la cour constitutionnelle. Ils ont tenté d’enterrer les institutions issues des urnes à travers un putsch. Ils ont essayé d’hypothéquer la souveraineté nationale pour ramener le diktat des Occidentaux. Après ce vote, ils vont probablement tenter de tourner ce choix du peuple en dérision. C’est la population du pays concerné qui donne la légalité d’un scrutin et non les étrangers. Bravo à la population burundaise dans son ensemble.
Des mécontents, ils y en aura toujours car on ne peut pas plaire à tout le monde et on ne peut pas tous avoir les mêmes opinions. Les élections d’hier ont sonné comme un glas pour certains, la journée a été des plus noires tant ils auraient souhaité voir ce jour ne pas exister. Nous y voilà. Même ceux qui ont bénéficié des largesses de l’Etat, aujourd’hui déclarent qu’ils n’en pouvaient plus. Ils n’en pouvaient plus de quoi ? Ont-ils pensé au petit peuple qui pendant toute cette période où ils étaient au pouvoir et qu’ils étaient dans la gabegie (de 2005 à 2015), que lui n’avait que l’espoir d’un monde meilleur et qui continue à travailler d’arrachepied car convaincu que tout résultat est le fruit d’efforts continus.
Le deuxième Vice-Président Gervais Rufyikiri et l’Honorable Pie Ntavyohanyuma ont été tout ce temps membres du conseil des sages du Parti CNDD-FDD, son organe d’arbitrage. A ce titre, ils ont participé à toutes les décisions qu’ils sont en train de dénoncer ces jours-ci. Pouvons-nous croire en leur bonne foi ? Peuvent-ils devenir autre chose que ce qu’ils ont été ? L’avenir nous le dira.
Quant à l’Honorable Pie Ntavyohanyuma, sur dix ans au perchoir de l’Assemblée Nationale, le Parlement n’a généré aucune loi de son initiative, toutes les lois ont été des propositions du Gouvernement, c’est vraiment un bilan médiocre.
Très étonnant, certaines déclarations des politiques occidentaux, alors qu’ailleurs on reproche aux dirigeants du tiers monde de ne pas organiser des élections, le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders est gravement préoccupé par l’organisation des élections législatives et communales au Burundi ce 29 juin. No commente.
Il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin, osons croire que les élections présidentielles seront aussi de même facture.
Bamboneyeho Adolphe