L’Union africaine veut rétablir le Burundi dans ses droits
Le président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza a reçu en audience, le lundi 1er avril 2019, une délégation égyptienne conduite par le président de la chambre des représentants de la République arabe d’Egypte, Ali Abdel-Aal. Selon le porte-parole adjoint du président de la république du Burundi, une réunion va se tenir dans les prochains jours pour réanalyser la décision déjà prise à l’endroit des militaires burundais en maintien de la paix en Somalie.
A la sortie de l’audience, le porte-parole adjoint Alain Diomède Nzeyimana, a indiqué qu’à part que les discussions portaient sur les relations bilatérales entre les deux pays, il a été également une occasion de discuter sur certaines décisions injustes prises contre le Burundi, à savoir celle des militaires burundais en mission de maintien de la paix en Somalie. D’après lui, l’Union africaine est désormais au courant de l’injustice subie par le Burundi. Pour faire face à cette situation, il est prévu en ce mois d’avril une réunion des concernés pour analyser la décision injuste de retrait de mille militaires burundais en Somalie. «L’Union africaine présidée par le président de la République arabe d’Egypte veut revoir la première décision afin que le Burundi soit rétabli dans ses droits », a rapporté le porte-parole adjoint.
Quant au chef de l’Etat burundais, M. Nzeyimana a signalé qu’il est également revenu sur certaines décisions injustes parfois prises par l’Union africaine depuis 2015. Depuis cette année, cette dernière a exercé ses activités sous une main invisible télécommandée par l’Union européenne. Ici, a expliqué M. Nzeyimana, lorsque celle-ci veut déstabiliser le pays, elle passe par l’Union africaine. Le chef de l’Etat a rappelé certains faits qui ont été télécommandés dans ce sens à l’endroit du Burundi.
Selon M. Nzeyimana, ce premier a cité, entre autres, le coup d’Etat manqué du 13 mai 2015, certains faits des organismes de l’Onu comme le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) qui a été appréhendé en possession des armes à feu et le récent cas de distribution des tenues militaires dans les camps de réfugiés en République unie de Tanzanie, etc.Le président burundais a également évoqué les relations entre le Burundi et le Rwanda. « Si le Burundi a subi de l’injustice au niveau de l’Union africaine, c’est à cause du Rwanda, surtout, quand son président Paul Kagame était à la tête de l’Union africaine », a mentionné M. Nzeyimana.
De plus, a-t-il ajouté, aucune organisation internationale ne s’engage à aider le Burundi pour que justice soit rendue en ce qui est du dossier de l’assassinant du président burundais, Cyprien Ntarayamira, assassiné au Rwanda en 1994. « Nous avons l’espoir que cette situation va changer avec la nouvelle présidence », a martelé M. Nzeyimana. Le président de la chambre des représentants de la République arabe d’Egypte, Ali Abdel-Aal a déclaré que l’Egypte soutiendra toujours le Burundi dans tous les domaines. Remarquons que ces deux autorités ont échangé des cadeaux à la fin de l’audience.
Vincent Mbonihankuye, http://www.ppbdi.com/