Après une victoire terne de l’ANC, Ramaphosa promet d’éradiquer la corruption

L’ANC et le président Cyril Ramaphosa ont célébré leur victoire dans les rues de Johannesbourg, ce dimanche. Le parti, au pouvoir depuis 1994, remporte le scrutin avec 57,5% des voix au niveau national. Devant une foule de militants, aux pieds de la « Luthuli House », le siège du parti, le président a remercié les électeurs qui lui ont fait confiance. Mais il s’est dit conscient de la perte de vitesse du parti, qui passe pour la première fois sous la barre des 60% lors d’une élection générale. Et il a à plusieurs reprises affiché sa volonté d’écrire une nouvelle page avec l’ANC.

Avec son chapeau et ses bijoux vert et or, Momhle attend impatiemment celui qu’elle voit comme le sauveur du pays : « On croit en Cyril Ramaphosa, parce que c’est un bon président, et il va pouvoir adresser nos besoins. C’est pour ça qu’on a voté pour lui, pour donner une chance à l’ANC, parce que c’est un bon leader pour le pays, pour l’économie, pour l’éducation, pour tout. Vive l’ANC ! »

Cyril Ramaphosa, blouson de cuir aux couleurs du parti, entre en scène. Heureux de la victoire, il esquissera même quelques pas de danse. Mais se dira aussi conscient que l’ANC se doit de rester humble et de penser à la suite :   

« Camarades, c’est nouvelle ère qui commence ! Nous allons faire les choses différemment. Nous allons être efficaces. Nous allons nous assurer que de la croissance soit injectée dans notre économie. Et nous allons inviter les investisseurs, pour qu’ils viennent ici. »

Avec ce score en demi-teinte, et le taux de participation assez bas, Cyril Ramaphosa estime que le parti a « appris la leçon » et a entendu les électeurs : « Ils nous disent qu’au niveau national, provincial, et au niveau local, nous devons mettre un terme à la corruption. Et bien camarades, nous allons tourner la page de la corruption ! »

Le président a aussi évoqué sa volonté de faire le ménage au sein du parti, mais pas sûr que les poids-lourds toujours pro-Zuma lui laissent le champ libre.

Par RFI