Le programme national intégré de lutte contre les maladies chroniques non transmissibles, a organisé jeudi 06 juin 2019 un atelier de sensibilisation des journalistes dans le cadre de la célébration de la journée mondiale sans tabac, édition 2019. Cette journée sera célébrée sous le thème : »le tabac et la santé pulmonaire ». Objectif: leur demander de contribuer à sensibiliser la communauté sur les effets nocifs et mortels du tabac.
Selon le Directeur de ce programme Dr Étienne Niyonzima qui a ouvert cet atelier, c’est une occasion de sensibiliser la communauté sur les effets nocifs et mortels de l’exposition au tabagisme et de décourager la consommation de tabac sous quelque forme que ce soit.
Dr Étienne Niyonzima a indiqué qu’au Burundi, l’ampleur du tabagisme reste inconnue, mais des études réalisées à Bujumbura, ont montré que la majorité des fumeurs commencent avant l’âge de 19 ans. « Cela est inquiétant car les manifestations pathologiques graves vont apparaître vers 40 ans », a expliqué Dr Niyonzima.
Dr Étienne Niyonzima a souligné que dans une enquête réalisée en 2008 au Burundi, 4,6% de jeunes fument couramment des cigarettes et 16,1% d’autres produits du tabac. Chez les hommes 11% fument et la province de Muyinga enregistre la proportion la plus élevée de 19% tandis que la province de Karuzi enregistre la proportion la plus élevée de femmes qui fument (6%).
Selon lui, la célébration de cette journée permettra de sensibiliser davantage la population sur l’effet négatif du tabac sur la santé pulmonaire, allant du cancer aux maladies respiratoires chroniques.
Dr Étienne Niyonzima a indiqué que les répercussions du tabac sur la santé pulmonaire des populations sont le cancer du poumon, les maladies respiratoires, la tuberculose et la pollution de l’air.
Pour une femme enceinte, l’exposition in utero aux toxines de la fumée du tabac, diminue la croissance des poumons et fonction pulmonaire chez le fœtus. Le tabagisme est donc un problème réel de santé publique, a précisé Dr Étienne Niyonzima.
Il a indiqué que pour faire face à cette situation le Burundi a déjà mené plusieurs activités qui ont prouvé leur efficacité. Pour le moment, le pays à travers le ministère de la santé publique et de lutte contre le SIDA va mettre en place les textes d’application de la loi anti-tabac, dans le code de l’offre des soins et services de santé dans ses articles 102 à 133.