Les pilotes américains et alliés de la coalition opérant en Syrie et en Irak ont reçu l’ordre de ne jamais frapper les terroristes du groupe Front al-Nosra, la filiale syrienne d’Al-Qaïda, révèle le Canard enchaîné du 6 octobre.

« La Turquie (membre de l’Otan), l’Arabie saoudite et le Qatar (alliés et clients des Etats-Unis et de la France) arment et financent cette Armée de la Conquête », une force « dirigée par le Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) », écrit le Canard.

« Les pilotes américains et alliés ont, voilà plus d’un an, reçu l’ordre de ne jamais balancer le moindre missile sur ces héritiers de Ben Laden. Une interdiction encore valable aujourd’hui », poursuit le journal célèbre pour ses révélations.

Et le Canard de poursuivre en énumérant, parmi d’autres « vérités premières »: « c’est l’armée de Bachar, avec le soutien militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, qui a empêché Daech de planter ses drapeaux noirs sur Damas ».

Russian President Vladimir Putin
© SPUTNIK. ALEXEI DRUZHININ
Poutine à la coalition US: donnez-nous les coordonnées des bases de l’EI
Opérant depuis plus d’un an, la coalition menée par les Etats-Unis, composée de plus de 60 pays, n’est toujours pas parvenue à venir à bout de l’Etat islamique, qui compterait 30.000 hommes selon la CIA.

Les avions russes effectuent, depuis le 30 septembre, des frappes ciblées contre les sites des terroristes. Le 7 octobre, des missiles russes ont également été tirés sur les sites de l’EI depuis des navires en mer Caspienne. Les forces armées russes soulignent qu’elles agissent en Syrie à la demande du président Bachar el-Assad et ne visent que les positions et infrastructures de l’Etat islamique.

Les missiles ont notamment frappé des usines de production d’obus et d’explosifs, des postes de commandement, des dépôts de munitions, de combustible et d’armes, ainsi que des camps d’entraînement des terroristes.

Le lancement de l’opération russe a été accompagné d’une vaste offensive de propagande dans la presse occidentale, qui a accusé Moscou de ne pas frapper les « bonnes cibles » sur le terrain. La Russie était en outre accusée, fausses preuves à l’appui, de faire des victimes civiles.