L’envoyé spécial de Barack Obama dans la région des Grands lacs vient de quitter le Burundi sans rencontrer l’homme fort de Bujumbura. Parce que Nkurunziza était au courant d’un plan visant soit à profiter de cette visite pour lui lancer le même parfum mortel qui a emporté Yasser Arafat ou du moins mieux le cibler dans l’avenir. Les Américains redoutent les conditions de sécurité qui ont été renforcées autour du président burundais par les Chinois et les Russes. La crise au Burundi est depuis le commencement une guerre de puissances internationales! Les histoires de mandat sont un prétexte.

N’en déplaise au ministre Didier Reynders de Belgique qui souffre de voir son pays éclaboussé sérieusement. Parce que la Belgique croyait pouvoir gagner par son titre de spécialiste du Burundi! Malheur lui en prend car les autorités burundaises se montrent intraitables et bien déterminées à en découdre avec l’ancien colonisateur. Le centre des intérêts du Burundi s’est déplacé depuis. La France vole au secours de la Belgique et implique la Grande Bretagne pour faire jouer le conseil de sécurité de l’ONU. De faux casques bleus à faire venir de la RDC sont brandis comme une nouvelle épée de Damocles. Heureusement que la Chine et la Russie suivent tout! D’ailleurs, bien des pays africains ne cachent pas leur indignation face à l’acharnement des Occidentaux contre Nkurunziza. Pourquoi ne pas s’en prendre au rwandais Paul Kagame? Et pourquoi tant d’indulgence envers Sassou Ngwesso? Et qu’en est-il de Yoweri Museveni? Et pourtant, Nkurunziza n’a modifié aucune constitution et s’est engagé à quitter le pouvoir en 2020!

Parlant du rwandais Paul Kagame, il est connu pour avoir tué déjà trois chefs d’État. Juvenal Habyarimana, Cyprien Ntaryamira et Laurent Désiré Kabila. Il avait donné sa parole d’honneur pour l’assassinat de Pierre Nkurunziza comme il venait de réussir l’élimination du général Adolphe Nshimirimana. Mais il s’est heurté aux ruses de rebelle qu’est Pierre Nkurunziza. Il faut noter surtout que certains transfuges du FPR déconseillent les Tutsis du Burundi de soutenir le plan démoniaque de Kagame. Ils rappellent qu’en 1994, Kagame s’est entêté à commettre l’attentat et a sacrifié presque un million de Tutsis. Si le même scénario se reproduisait et comme il est devenu un secret de rue que Kagame est derrière les fauteurs de troubles au Burundi, nul ne peut prédire ce qui peut arriver. Et ce ne serait pas seulement au Burundi. Car des foyers dormants d’incendie pourraient exploser au Rwanda. Les sympathisants de Nyamwasa ou ceux qui n’ont pas encore séché leurs larmes à cause de Patrick Karegeya, Assinapol Rwigara et autres, pourraient mettre le Rwanda à feu et à sang. Et ce ne serait pas les « imbéciles » burundais comme les traite le monstre à la tête du Rwanda.

Nkurunziza est-il à l’abri d’un attentat? Pas du tout. Les laboratoires en Occident et à Kigali sont à l’oeuvre. A défaut de l’écarter par le stratagème des négociations avec le CNARED pour mieux habiller l’enterrement de la démocratie populaire au Burundi, l’élimination physique est toujours à l’ordre du jour. C’est pourquoi Louis Michel s’agite pour diaboliser Nkurunziza, préparer l’opinion internationale au scénario apocalyptique et montrer que la Belgique n’est mue par philanthropie! Même raisonnement du côté de Maggy Barankitse, Pacifique Nininahazwe, Pierre Buyoya. Malheureusement pour eux, le monde est surpris toujours de voir que malgré les images apocalyptiques que les chaines de télévision occidentales diffusent depuis avril, il n’y a eu que moins de deux cent morts! Et comment donc un bilan moins alarmant pour ce Nkurunziza qu’on traite de monstre? Paul Kagame tue plus de cent personnes au Rwanda chaque semaine! Qui en parle? A quand l’intervention de la MONUSCO au Rwanda? Sans oublier que c’est le même Kagame qui est pointé du doigt dans le pillage et la déstabilisation de l’Est de là RDC!

Oui, chaque personne qui est tuée au Burundi est une perte regrettable et il faut que la violence cesse. Mais ce n’est pas par la manipulation de l’opinion internationale que les Belges, les Français, les Américains et les Anglais vont sauver le Burundi. Ils doivent reconnaître leur erreur d’avoir tenté un printemps arabe au Burundi! La pilule des Arabes ne passe pas au Burundi! Nkurunziza a été élu pour un dernier mandat de 5 ans. Ne pas respecter le verdict des urnes rappelle a la majorite des Burundais ce que Buyoya et Busokoza ont commis en octobre 1993. Les Gervais Rufyikiri, Domitien Ndayizeye, Sylvestre Ntibantunganya qui complotent par déception de n’avoir pas eu la chance d’être candidat ou de revenir ne fût-ce que pour diriger une transition, ne représentent rien pour le peuple burundais. Il est temps que l’Occident renonce à soutenir le terrorisme au Burundi par les fonds qu’il donne au CNARED, les armes et les expertises militaires qu’il envoie à la rébellion en création au Rwanda et la manipulation de l’Union Africaine et de l’ONU.

Au Burundi, ceux qui avaient été séduits par les déclarations de Pacifique Nininahazwe ou par les promesses de Kagame de marcher sur Bujumbura regrettent. Ils comprennent que Nkurunziza défend la souveraineté du Burundi. Ils prennent les distances avec les criminels trop cyniques la solde des intérêts de l’Occident car ils se rendent compte que les sacrifices à fournir pour satisfaire la soif de sang des démons occidentaux se compteront en centaines de milliers de morts! Kagame l’a fait en 1994 mais combien de ses anciens compagnons de maquis en profitent encore? Sezibera Richard peut piétiner les traités de l’EAC et suspendre certaines activités de la communauté au Burundi, il agit sur ordre de son seigneur, Paul Kagame! Le Burundi proteste et traite le délinquant comme il se doit!

En conclusion, le dialogue que propose Nkurunziza doit être soutenu par tous les protagonistes et les observateurs militaires de l’Union Africaine peuvent sécuriser les politiciens qui veulent rentrer d’exil pour y participer. Tous les crimes qui se commettent requièrent des investigations pour élucider les responsabilités des auteurs, complices et des commanditaires. A condition que l’Occident s’engage et cesse son rôle de pyromane et de Ponce Pilate !

Editeurs B-24