Ces derniers jours les Abaja alias Sindumuja et leurs maîtres Européens et Americains ne cessent de réclamer des négociations chaque fois qu’ils assassinent des innocents. Alors faut-il négocier avec qui? Sur quels sujets? et surtout négocier pour quel objectif? Est-ce qu’on peut intégrer les Abaja de Kagame dans l’armée et la police? Non. Est-ce qu’on peut renoncer à la volonté exprimée par la majorité silencieuse dans les élections de 2015 et accepter un gouvernement de transition? Non. Est-ce qu’on va retoucher les équilibres ethniques telles que définies dans les accords d’Arusha? Non. Alors négocier quoi, avec qui, et pourquoi?

Est-ce que le fait que les Abaja-Sindumuja sont allergiques aux élections démocratiques et qu’ils ont décidé de prendre les armes et semer la panique dans la population justifie-til la nécessité de négocier? Et quel valeur donnons-nous à la constitution issue des Accords d’Arusha? Supposons qu’ aujourd’hui on négocie avec eux et qu’après ces négociations les cousins ou enfants des Abaja-Sindumuja prennent les armes à leur tour, commencent à assassiner les innocents et réclament des négociations. Qu’est-ce qu’on va leur dire?

Rappelez-vous que en 1998 on est allé à Arusha parce que les parents des Sindumuja venait d’assassiner le président démocratiquement élu, et que l’armée mono-ethnique était en train de punir par la mort tout citoyen qui avait voté pour Ndadaye. Il fallait négocier le départ des putchistes, la restoration de la démocratie et la formation d’une armee et une police nationale. En l’an 2000 Les Sindumuja et leur parents ont alors signé les accords « AVEC RESERVES », comme ils le disaient eux-mêmes, sans vraiment y croire. Aujourd’hui avec l’aide de leur patron Kagame et la complicité des impérialistes néo-colonialistes ils veulent annuler les acquis des accords d’Arusha et de Pretoria tout en prétendant défendre les mêmes accords. Pire encore, ils veulent Kaguta Museveni, le mentor, sponsor et parrain de Kagame de médier les soi-disant négociations!!! A malin malin et demi.

Désiré Migezo