Ces derniers jours, les pseudo-rébellions du Burundi se sont accusées mutuellement de se voler les revendications des assassinats. Ahurissant !!!! Comme si c’étaient des trophées, des coupes d’un championnat ! Malheureusement, cette rivalité et cette surenchère veulent désigner qui, parmi ces associations de criminels, produira le plus de cadavres. Les victimes sont de pauvres gens, les uns surpris à siroter un verre de vin de banane dans un bistrot du quartier, d’autres à vendre quelques oeufs cuits ou des recharges téléphoniques sur la rue, ou à dormir sur le dos de sa maman… Voilà l’oeuvre de ces contestataires devenus terroristes, qui se proposent comme futurs sauveurs du Burundi. Cela me rappelle une histoire succulente d’un épineux (umunyinya) qui voulait devenir le roi des arbres et les menaçait : « venez, retirez-vous sous mon ombre; sinon que le feu sorte de l’épine et dévore les cèdres du Liban » (Juges 9:15)

En démocratie, la politique se fait avec l’art de la séduction. D’ailleurs, au moins au Burundi, nos ancêtres avaient trouvé le lien entre le pouvoir et l’amour charnel. Monter sur le trône se disait « kwima ». Ce verbe semble parler d’un rapport entre taureau et génisse, mais ce n’est qu’un sens figuré, vu que la vache avait tellement pénétré les coutumes que même demander une jeune fille en mariage se disait et se dit toujours « demander une vache ». Pour retourner à notre sujet, un jeune homme galant ne peut pas dire à une fille: « ou tu m’épouses ou je te tue ». C’est pourtant ce que sont en train de faire les terroristes, qui veulent arriver au pouvoir par la violence. Le carnage des innocents s’explique aussi par le refus des terroristes du principe « un homme, une voix ». Dans cette perspective, chaque citoyen est leur ennemi potentiel, puisqu’il peut leur faire perdre le pouvoir. Dans la même ligne de pensée, leur ardent désir de provoquer un génocide est une soif de vengeance contre ce peuple qu’ils haïssent parce qu’il les a humiliés en 2010; son extermination leur permettrait de capturer définitivement le pouvoir. Scénario Kagame 1994. Nous sommes convaincus qu’ils n’y arriveront pas, car l’assassinat des innocents est un signe évident de leur mort politique.

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